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Le ralentissement de l'inflation ravit la Bourse de Paris - Investir

Publié le 31 oct. 2023 à 17:42

Les pics d’inflation sont-ils derrière nous ? En octobre, l’indice global des prix à la consommation a basculé sous la barre des 3% en variation annuelle dans la zone euro, à 2,9%, son plus bas niveau depuis plus de deux ans. Dans le même temps, l’inflation sous-jacente, mesurée hors données volatiles comme l’énergie ou l’alimentation, a poursuivi sa décrue à 4,2%, après 4,5% en septembre. Une bonne nouvelle que les investisseurs et les économistes n’ont pas manqué de saluer. « Ce chiffre d’inflation valide la politique de la Banque centrale européenne, qui a frappé fort jusqu’en septembre 2023 avant de se mettre en pause, souligne Bastien Drut, responsable de la stratégie et des études économiques chez CPR AM. La dynamique de désinflation est visible sur toutes les composantes. » Cela va-t-il durer ? Une bonne partie du mouvement de désinflation tient aux prix de l’énergie, qui avaient atteint un pic en octobre 2022. Le mois dernier, ils ont joué un rôle extrêmement favorable, puisque l’inflation énergétique est passée de -4,7% en glissement annuel en septembre à -11,1%, mais dans les semaines à venir les effets de base pourraient être un peu plus difficiles. Néanmoins, « il est positif que l’inflation sous-jacente soit sur une nette tendance baissière, ce qui va permettre à la BCE d’arrêter sonresserrement, mais celle-ci reste très élevée (au-dessus de tout ce qui a été observé entre 1999 et 2021), ce qui va forcer la BCE à maintenir ses taux au niveau actuel pour une période prolongée », conclut Bastien Drut.

En Bourse, le Cac 40, qui a enchaîné six semaines consécutives de baisse, a continué à reprendre de la hauteur mardi. Après un gain de 0,44% lundi, l'indice s’est adjugé 0,89%, à 6.885,65 points, après un pic à 6.903,20 points.

Le tassement de l’inflation, que l’on observe également en France, où l’indice des prix à la consommation est tombé à 4,5% sur un an en octobre (en données harmonisées de l’Union européenne, qui permettent une meilleure comparaison à l’échelle de la région), a relégué au second plan le ralentissement de l’économie, qui appelle, lui aussi, à une pause dans l’action de la BCE. Au troisième trimestre, le PIB de la zone euro a reculé de 0,1%, selon des données publiées par Eurostat, menaçant la région de basculer en récession, du moins technique.

J-1 avant la Fed

Si le Cac 40 termine la séance de mardi en hausse, son bilan mensuel reste largement négatif, à hauteur de 3,5%. Il s’agit du troisième mois consécutif de repli, après la baisse de 2,48% enregistrée en septembre et celle de 2,42% d’août.

Outre-Atlantique, les marchés sont plus hésitants à l’heure où l’Europe boursière ferme ses portes. Le Dow Jones et le Nasdaq Composite sont stables tandis que le S&P 500 prend 0,2%. Les investisseurs réagissent à la baisse de moral des ménages américains en octobre, l'indice du Conference Board étant ressorti à 102,6, contre 104,3 en septembre. Ils sont également sur leurs gardes à la veille d’une séance de mercredi intense, entre l'enquête ADP sur les créations d'emplois dans le secteur privé, les prévisions du Trésor américain concernant ses besoins de financement au titre du quatrième trimestre et la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale. Du côté des experts, on table majoritairement sur un statu quo, c’est-à-dire un maintien du taux des fonds fédéraux dans une marge de 5,25% à 5,5%. « Nous ne nous attendons pas à un changement de ton significatif de la part de la Fed (…) avec un maintien des taux d’intérêt, mais les responsables devraient garder l’option d’un prochain resserrement sur la table. Ceci étant dit, la pousséedes rendements des bons du Trésor à long terme semble avoir pour effet de continuer à éroder le soutien du FOMC à une hausse finale des taux d’intérêt», écrit Andrew Hunter, de Capital Economics. La décision sera annoncée à 19 heures et suivie, une demi-heure plus tard, de la conférence de presse du président de la Fed, Jerome Powell.

Bouygues en tête du Cac 40

Sur le front des valeurs, Bouygues s’est octroyé la première place du Cac 40 mardi, avec un gain de 4,43%. Le conglomérat industriel a réitéré ses objectifs financiers pour 2023, après un troisième trimestre meilleur que prévu, tiré principalement par la filiale Colas. Les résultats de Bouygues ont aussi profité de la première consolidation d'Equans, qui a éclipsé en partie les difficultés de l'environnement immobilier.

Egalement entouré, Stellantis a pris 3,3% après avoir vu son chiffre d’affaires net augmenter de 7% au troisième trimestre à 45,1 milliards d'euros, des volumes de ventes plus importants et la stabilité des prix ayant plus que compensé un environnement de change défavorable et la grève aux Etats-Unis.

A l'inverse, le groupe de technologies et de défense Thales, lanterne rouge du Cac 40, a perdu 1,38%, en réaction au recul organique de 6% de ses prises de commandes au troisième trimestre.

En dehors de indice phare, l'opérateur de satellites SES (-4,76%) a vu sa rentabilité opérationnelle se détériorer au troisième trimestre et a prévenu que les retards accusés dans la mise en service de deux nouveaux satellites pèserait sur ses résultats annuels.

C.P.

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