
Les promesses de l’ordinateur quantique se reflètent de plus en plus dans les chiffres. Quandela, l’une des start-up françaises engagées dans la fabrication de ces supercalculateurs de nouvelle génération, annonce, mardi 7 novembre, avoir sécurisé 50 millions d’euros de financements. Une somme qui s’ajoute aux premiers 15 millions collectés en 2021. Ce montant, qui fait de l’opération l’une des quinze plus importantes levées de fonds de l’année pour une start-up française, confirme l’attrait grandissant du quantique pour les investisseurs : en janvier, Pasqal, l’un des concurrents de Quandela, avait récolté 100 millions d’euros pour son deuxième tour de financement, un an et demi seulement après un round initial de 25 millions.
Sur ce montant, 9,5 millions d’euros, issus du dispositif « Première usine » du plan France 2030, paieront l’usine de Quandela à Massy (Essonne), inaugurée en juin, d’où vient de sortir le tout premier ordinateur quantique européen livré à un client privé industriel. Il a été installé dans un centre de données du groupe français OVHcloud, qui pourra ensuite louer sa capacité de calcul à ses propres clients.
Le solde des 50 millions d’euros a été apporté par les quatre actionnaires historiques de Quandela : Bpifrance et les fonds Quantonation, Omnes et Serena. Crédit mutuel Innovation a profité de l’opération pour entrer au capital. Enfin, l’Europe, par l’intermédiaire du fonds du Conseil européen de l’innovation, a apporté sa contribution, « ce qui donne à Quandela une dimension internationale », apprécie Niccolo Somaschi, l’un des trois fondateurs de Quandela et actuel directeur technologique.
Des stratégies tournées vers l’étranger
Car, en plus de financer la montée en cadence de la production de l’usine de Massy (Quandela prévoit d’assembler trois nouvelles machines en 2024), l’objectif de cette deuxième levée de fonds depuis la création de la société, en 2017, vise aussi à lui faire prendre pied à l’étranger, dans des pays comme la Corée du Sud ou le Canada, où des plans quantiques nationaux ont été lancés.
Dans un deuxième temps, Quandela ne s’interdit pas de regarder ce qu’elle pourrait faire aux Etats-Unis. « La barrière à l’entrée y est élevée mais nous pensons qu’il y a une carte à jouer. Nous allons commencer à travailler sur une stratégie dédiée », explique M. Somaschi. Selon lui, « la France dispose, dans le quantique, d’un écosystème de qualité, avec d’excellents chercheurs et entrepreneurs. Il ne faut pas avoir de complexe. » L’aura internationale d’Alain Aspect, Prix Nobel de physique 2022 pour ses travaux sur la physique quantique, crédibilise aussi le savoir-faire français dans ce domaine. Il est l’un des cofondateurs de Pasqal et membre du conseil scientifique de Quandela.
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