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Le 1er décembre 2023
Les investisseurs avaient le choix entre une bonne et une mauvaise nouvelle. Ils ont, ce mois-ci, opté sans hésiter pour la bonne ! Il faut dire que le recul des d'intérêt intervenu dans la zone euro et aux Etats-Unis est impressionnant. En France, le rendement des emprunts d'Etat à 10 ans est revenu sur le seuil psychologique des 3% et de l'autre côté de l'Atlantique ce sont les 4,3% qui sont en ligne de mire. Lorsqu'on sait que près des trois quarts des transactions sont aujourd'hui dirigés par des logiciels de passations automatiques d'ordres de Bourse, programmés pour acheter quand les taux baissent et vendre quand ils montent, il ne faut pas s'étonner du sentiment d'euphorie qui s'est emparé des marchés boursiers. C'est exactement l'inverse qui s'était produit durant l'été et jusqu'à fin octobre, lorsque le rendement des Fed Funds prenait l'ascenseur à Wall Street. Ces bonnes dispositions ont permis aux CAC 40 de retrouver les 7.300 points à la Bourse de Paris. A New York, qui reste le marché directeur au niveau mondial, l'indice S&P 500 est prêt à partir à l'assaut de ses plus hauts annuels.
Laskine
La poursuite du recul de l'inflation préside le bal des réjouissances. Cette semaine, les investisseurs ont pris connaissance du niveau d'inflation dans la zone euro tombé en novembre à 2,4%, contre 2,9% en octobre, selon les données publiées par Eurostat. Même chose outre-Atlantique, où l'inflation PCE, la mesure de l'évolution des prix que privilégie la Fed, est revenue en octobre à son plus bas niveau depuis début 2021. Il n'en fallait pas plus pour que Christopher Waller, membre de la Fed, envisage à un horizon de 3, 4 ou 5 mois, de « commencer à baisser les taux ». Et, surtout pour que le Vix, le fameux indice de la peur mesurant la volatilité de l'indice S&P 500, retombe à son plus bas niveau depuis janvier 2020.
Les valeurs européennes ont pleinement bénéficié de ces bonnes nouvelles, avec un mois de novembre ayant enregistré sa meilleure variation mensuelle de l'année, après le mois de janvier qui avait surpris tout le monde par sa vigueur. Une fois n'est pas coutume, l 'indice CAC 40 alourdi par les valeurs du secteur du luxe fait un peu moins bien, mais le rebond reste malgré tout spectaculaire.
Comme le montre le graphique ci-dessus, avec un gain de 6,6% en novembre, notre sélection Offensive parvient à faire mieux de l'indice de référence de la Bourse de Paris. Cette performance a été obtenue au prix de nombreux d'arbitrages au sein de ce portefeuille qui s'est rarement montré aussi offensif. Notre stratégie a consisté à sélectionner dès le début du mois de novembre des valeurs sensibles à la baisse des taux d'intérêt : les concessions autoroutières et ferroviaires, comme Vinci, Eiffage ou Getlink, l'énergie avec Engie, ainsi que des sociétés technologiques, comme STMicroelectronics ou Dassault Systèmes. Parallèlement, nous avons visé des affaires en retard, comme Teleperformance, ArcelorMittal, Imerys, Michelin, Safran et plus récemment Publicis. A l'opposé, les positions prises sur BNP Paribas, Coface ou Munich Ré ont été liquidées.
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Notre sélection ISR/PEA progresse de son côté de 6,8% sur un mois, ce qui la place en tête des nos meilleures performances mensuelles, sans toutefois parvenir à faire mieux que l'indice CAC 40 ESG ayant bondi de plus de 7%. Tous nos fonds labellisés ESG ressortent en positifs. Le dernier entré en date du 23 novembre, le fonds Tocqueville Technology ISR R, laisse déjà apparaître un gain de 1,54%. Notre sélection Monde, composé d'ETF éligibles au PEA affiche une progression plus modeste de 3,49% sur un mois, en raison de la consolidation du tracker indexé sur l'indice Nasdaq 100 qui stagne depuis une dizaine de jours. Sur trois mois, il fait cependant mieux que le CAC 40 et surtout que l'EuroStoxx 50 qui reste notre « benchmark » de référence sur cette sélection.
La période actuelle de vif rebond des grands indices est en revanche moins favorable à notre portefeuille Défensif, qui doit se contenter d'une modeste progression de 2,46% sur le mois écoulé. Nous avons sur ce portefeuille conservé une forte proportion de liquidités durant la plus grosse partie du mois de novembre, ce qui a limité notre capacité à capter la hausse. Nous sommes par ailleurs pénalisés par une forte proportion de valeurs appartenant au secteur du luxe, notamment LVMH et Hermès International, qui ont largement sous-performé les indices en novembre en raison du ralentissement de la croissance en Chine. Nous avons dès lors réduit de 20 titres notre position sur LVMH et renforcé de 180 actions celle prise le 14 novembre sur Euronext. Le secteur de la santé, notamment Sanofi et Euroapi, reste par ailleurs sinistré.
Notre stratégie pour les semaines à venir : l'enthousiasme suscité par le recul de l'inflation et l'espoir d'une première baisse des taux directeurs vers le printemps de l'année prochaine constitue un puissant facteur de soutien des cours. Surtout avec la multiplication d'indicateurs montrant que les anticipations d'atterissage en douceur de l'économie américaine se confirment et que le risque d'une récession dure s'éloigne dans la zone euro. La question du ralentissement de l'activité économique mondiale en 2024, ainsi que de la capacité des entreprises maintenir le cap de la croissance et de leurs marges, va très vite occuper les esprits. Pour l'heure, nous pensons que la perspective d'un « pivot » des banques centrales, qui marquerait le passage d'une politique monétaire restrictive à une attitude ouvertement expansionniste, constitue un événement considérable toujours susceptible d'entretenir la hausse, même s'il y a peu de chances que les places européennes parviennent à égaler ce mois-ci la performance exceptionnelle réalisée en novembre. La récente consolidation des plus belles sociétés de croissance, comme le luxe par exemple, au profit de valeurs industrielles et de services, montre toutefois que nous assistons à une rotation sectorielle en faveur des valeurs en retard, notamment celles appartenant aux secteurs les plus cycliques qui n'ont plus à redouter l'important trou d'air que nous promettaient encore récemment de nombreux économistes. C'est dans ce sens que nous devrions continuer à orienter nos arbitrages jusqu'à la fin de l'année.
Bonne lecture et bon week-end à tous,
Roland Laskine
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