Search

Revente des cadeaux de noël, le marronnier du 26 décembre - Montceau News

« Oh », « Ah », « Ouais », « Ben dis donc vous n’avez pas mégoté », « non mais là, z’auriez pas du, ça vaut une blinde », « ah là ça me va droit au cœur, Merci mille fois », « là les enfants vous avez fait une folie ! » : l’ouverture des paquets cadeaux au pied du sapin le 24 décembre minuit tapante ou sonnante ou avant, voire après, le repas de 25 décembre donne lieu à des commentaires enthousiastes de façade ou pas, de sourires crispés ou d’interrogations métaphysiques concernant les motivations des donateurs. Mais dans l’ensemble il y a manifestation se satisfaction (?), protestation d’amour réciproque et tout le toutim.

Pourtant… pourtant,,, de sombres calculs peuvent s’élaborer dans les esprits de certains convives en apparence heureux, comblés, pour tout dire béats.

En effet, depuis quelques années, un moment de plus en plus court de culpabilité passé, l’idée de revendre le dit cadeau germe dans beaucoup d’esprits, même les plus sincères.

REVENDRE ce brimborions que la famille, les amis et certains velus de l’humour vous déversent en ces moments sacrés de la trêve des confiseurs. Bon, limitons notre critique, brimborions est peut être excessif, disons inutiles,  nuls, kitsch, certains iraient jusqu’à Reloud. Sauf que sous peine de s’y tromper gravement tout n’est pas à mettre à la déchetterie, au vide maison ou grenier.

Selon l’institut Kantar, 23% des Français envisagent de vendre leurs cadeaux de Noël, plus 100% en 10 ans, Rakuten annonce plus 5% par rapport à l’an passé, on serait déjà à plus de 690 000 annonces depuis le lever du jour.

La progression n’est pas que dans les annonces, elle s’apprécie aussi dans le nombre de vendeurs. Plus 23% par rapport à l’an passé.

POURQUOI ? La question mérite d’être posée. Trois réponses :

–          comme en bien des matières et surtout en l’expression libre du citoyen une déculpabilisation de la parole, de l’acte et des conséquences de ce dernier

–          la conjoncture économique est mortifère pour beaucoup

–          la prise de conscience du fait que l’on n’est pas seul à galérer et une certaine adaptation de la solidarité et de l’égo doivent jouer

Une partie des donateurs vit la situation similaire à celle que subissent ceux à qui ils font des cadeaux. Chacun fait selon ses moyens et beaucoup sont conscients qu’ils ne peuvent pas apporter autant qu’ils voudraient et autant qu’ils voudraient recevoir. Alors la poire pour la soif fait son effet : « vous échangerez si ça ne vous va pas, ou vous le revendrez ! »

Une autre parie des pères noëls de bas étage, se moque de savoir si leur cadeau sera apprécié. Ils ont fait selon leur bourse, leur inclination artistique, et bon, hein ? Un cadeau ça s’accepte comme c’est. Ceux là souvent donnent dans l’improbable, le bizarre et le « c’est quoi ça ? Ça se vend ? »

Les derniers sont les plus en phase avec la réalité, en empathie avec ceux qu’ils veulent combler. «  Vous pouvez toujours les échanger, il y a le ticket, sinon vous pourrez toujours en tirer 4 sous en le vendant ». La crise atteint plus de la moitié de la population et les heureux bénéficiaires de ses présents de noël augmente d’année et année la cohorte des déclassés. Alors autant donner utile !

Bien entendu dans notre société consumériste c’est pour tous les autres l’occasion de faire de bonnes affaires. Non mais dites donc !  Sur tous les sites, les fameux cadeaux, pour le plupart neufs (le recyclé fait aussi son petit bonhomme de chemin) sont revendus avec un prix en baisse de 25 et 50% par rapport au prix originel.

IPSOS affirme même qu’une personne sur deux envisagerait maintenant de revendre une partie des cadeaux reçus, s’ils ne lui conviennent pas ou simplement pour mettre un soupçon de beurre dans les épinards

Il y a toujours l’excuse brandie : je préfère vendre plutôt que ça reste dans un tiroir ou inutilisé ». D’ailleurs la majorité des sondés sur les sites de revente sont clairs : « Je ne culpabilise plus ». On vous l’a dit : 23 % envisagent de vendre leurs cadeau contre 17 % l’an passé et seulement 11 % en 2011 d’après les chiffres du baromètre eBay 2023.

Oui bon, bien, mais ça rapporte quoi ?

49,43 euros en moyenne d’après l’enquête EBay,.

Mouais et pourquoi faire ?  

30% pour amortir en partie les dépenses de Noël,  29% pour remplacer le cadeau pas apprécié, 18% pour offrir un autre cadeau à un proche.

OK, mais en fait on doit être vénère, non ?!? Ben c’est contrasté. La joie ne domine pas encore, mais 42% des donateurs s’en disent heureux si cela permet à leurs proches de s’offrir un cadeau qui leur fera vraiment plaisir. + 8% de progression en un an. Une minorité, elle aussi en progression, 41% disent comprendre et approuver la revente des cadeaux afin de se faire de l’argent surtout s’il s’agit d’en faire don.

Et qu’est ce qui se revend en fait ? Les jeux vidéo, les jouets et les livres puis viennent ensuit les doublons ou les cadeaux à côté de la plaque.

Bon ce n’est pas tout ça, pour les impétrants à la revente, il y a des filons ?

Montceau News va vous donner le top 10 des adresses où vous pourrez essayer de revendre la céramique infâme de la tante Gladys ou le pull moche qui gratte de la cousine Ursule.

Le Bon Coin, Amazon Marketplace,  Rakuten, Facebook Marketplace, Vestiaire Collective, Fnac Marketplace, Back Market, Selency,  Etsy, Vinted.

Vous savez tout, maintenant à vous de jouer, même discrètement.

Gilles Desnoix

Adblock test (Why?)

https://news.google.com/rss/articles/CBMidGh0dHBzOi8vbW9udGNlYXUtbmV3cy5jb20vbW9udGNlYXVfZXRfc2FfcmVnaW9uLzc2ODU2NC1yZXZlbnRlLWRlcy1jYWRlYXV4LWRlLW5vZWwtbGUtbWFycm9ubmllci1kdS0yNi1kZWNlbWJyZS5odG1s0gEA?oc=5

Bagikan Berita Ini

0 Response to "Revente des cadeaux de noël, le marronnier du 26 décembre - Montceau News"

Post a Comment

Powered by Blogger.