Le prix d’une large part des produits vendus en grandes surfaces sera déterminé le 31 janvier, date de fin des négociations commerciales entre la grande distribution et leurs fournisseurs de l’agro-industrie. Cette année, le gouvernement a avancé de quelques semaines cette période de négociations, espérant que les baisses des coûts de certaines matières premières soient plus rapidement répercutées dans les rayons des supermarchés.
Mais cette baisse des prix n’aura pas lieu cette année. Les négociations sont difficiles selon plusieurs patrons de supermarchés, puisque certains agro-industriels réclament une hausse de prix sur des produits qui devraient baisser.
Des espoirs déçus
Contrairement à ce qu’a annoncé le ministre de l’Economie Bruno Le Maire le 7 janvier dernier, une « très légère inflation, peut-être de 2-3 % » est envisagée par Jean-Philippe André, le président de l’ANIA, principale organisation représentative des agro-industriels. « Il n’y aura pas de retour aux prix qu’on a pu connaître en 2019 et 2020 » précise-t-il. L’inflation se reflétera majoritairement sur certains produits en tension, comme le sucre, le riz, l’huile d’olive, le cacao ou le jus d’orange.
Selon Jean-Philippe André, ces hausses sont dues à une « structure de coûts » encore « élevée », notamment du fait des augmentations de salaire depuis deux ans. « Le Smic a augmenté de 15 % depuis deux ans » justifie-t-il. Or, « on ne va pas revenir en arrière sur les salaires. »
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