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Le propriétaire Michel Ohayon lâche les Galeries Lafayette de Pau - La République des Pyrénées

Son plan de sauvegarde ne prévoyait pas de conserver le magasin de Pau. La raison est simple : l’immeuble incendié...

Son plan de sauvegarde ne prévoyait pas de conserver le magasin de Pau. La raison est simple : l’immeuble incendié en avril 2016, place Clemenceau, a été préempté par la municipalité.

Michel Ohayon en discussion avec son avocat.
Michel Ohayon en discussion avec son avocat.

Olivier Darrioumerle

Michel Ohayon, expert en immobilier commercial, s’intéresse principalement aux murs. Dès le rachat de ses premières Galeries Lafayette, en décembre 2018, il est à la fois bailleur et commerçant. « Il a fait grimper artificiellement les loyers pour louer plus cher… à lui-même ! », expliquait l’avocat des employés, Stéphane Kadri.

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Les Galeries du centre Bosquet ont fait partie de sa dernière salve d’achats en 2021. Mais, l’homme d’affaires bordelais n’a pas pu acquérir la bâtisse Art déco de la place Clemenceau. Le bail du local, centre Bosquet, quant à lui, n’a pas été renouvelé.

Le temps des Galeries Lafayette à Bosquet est-il compté ?
Le temps des Galeries Lafayette à Bosquet est-il compté ?

Archives Marc Zirnheld

Les Galeries, ne pouvant survivre sans coquille, vont disparaître à Pau sous leur forme actuelle. Quant au bâtiment incendié de la place Clemenceau, racheté par la ville de Pau, il doit être rénové à horizon 2027 pour loger des commerces ou un mélange d’activités.

Coup de théâtre

En résumé, la date de fermeture du magasin du centre Bosquet ne dépend plus que du tribunal de commerce. Si le plan n’avait pas été homologué par les créanciers, ce 21 février, les Galeries de Pau auraient intégré la nouvelle procédure des 25 autres établissements. Un dépôt de bilan des sociétés Hermione était à prévoir : un redressement judiciaire qui peut conduire à la liquidation. Mais, coup de théâtre place de la Bourse : les créanciers ont accepté le plan de Michel Oyahon.

Le premier des créanciers, le fournisseur-franchisé Galeries Lafayette, qui accusait une dette de 38 millions d’euros (stocks initiaux impayés, l’approvisionnement de la marchandise et la franchise sur les produits vendus) craignait « la double peine », car « rien ne lui garantissait que la société Hermione arrêterait d’engendrer de nouvelles dettes ». Les avocats de Michel Ohayon avaient conclu, en substance : c’est à prendre, ou à laisser.

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Lors de la première audience, le 14 février, les Galeries Lafayette avaient « entendu » les efforts demandés par Michel Ohayon : l’effacement de 70 % de la dette et l’échelonnement des 30 % restants sur une période de dix ans. Mais, il était hors de question de renégocier les relations contractuelles, dont les royalties et le délai de paiement.

La société Galeries Lafayette a finalement livré sa réponse, le 21 février, jour de l’audience… à 1h30 du matin. Le plan, jugé « irréaliste », est, semble-t-il, revenu à la raison. Michel Ohayon avait réduit ses prévisions de 11 % à 4 % de hausse, rajoutant 9 millions d’euros dans l’affaire. Le plan de continuation ne prévoyait plus que 5,7 millions de pertes en 2024.

Plan de sauvegarde de l’emploi

Quant à l’engagement de la société Hermione, qui consistait à faire entrer de nouvelles marques, il sera repoussé en 2026-2027. En échange, les Galeries Lafayette ont accepté de continuer avec Michel Ohayon, promettant même une renégociation des royalties… dans deux ans.

Après la liquidation de Go Sport, GAP et Camaïeu, l’homme d’affaires bordelais devrait donc continuer ses affaires avec les Galeries Lafayette. Le jugement du tribunal de commerce est attendu le 20 mars. Il devra acter la fermeture du magasin de Pau et la continuité de l’activité des 25 autres magasins de Michel Ohayon.

Le sort des salariés pourra être réglé dans la foulée. Un plan sauvegarde de l’emploi (PSE) est obligatoire pour les entreprises de plus cinquante salariés. La consultation du Comité social et économique dure minimum 2 mois. L’homologation de la direction du travail, un mois de plus. Même avec un accord des syndicats, les procédures de licenciement peuvent durer plusieurs mois. Le temps, pour les salariés, de trouver un plan B.

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