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Le billet de Jean-Christophe Féraud
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L’actualité a du talent quand elle entrechoque le geste et la morale de si belle manière. La semaine avait mal commencé, avec le salaire démentiel de 36,5 millions d’euros de Carlos Tavares finalement validé par des actionnaires de Stellantis gavés de dividendes. Et voilà qu’une autre entreprise du secteur automobile, membre elle aussi du CAC 40, nous réconcilierait presque avec le monde sans pitié des multinationales. Mercredi 17 avril au soir, Michelin a annoncé avoir mis en place un «salaire décent» pour l’ensemble de ses 132 000 salariés dans le monde, doublé d’un «socle de protection sociale universel». De quoi s’agit-il ? Le géant français du pneu a décidé de garanti
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