
L’inflation est restée stable en mai, à 2,2 %, selon les chiffres publiés vendredi 31 mai par l’Insee, confirmant la trajectoire de désinflation qui doit mener vers les 2 % en glissement annuel, l’objectif fixé par la Banque centrale européenne (BCE). Les prix des services, qui étaient devenus la locomotive de l’inflation, ont ralenti : sur douze mois, ils n’ont augmenté que de 2,7 %, au lieu de 3 % ces derniers mois. Les biens manufacturés et l’alimentation sont restés à l’étale. La principale évolution concerne l’énergie, dont les prix ont progressé de 5,8 % par rapport à mai 2023, période où ils étaient particulièrement bas.
« Globalement, on est en train de rentrer dans les clous, même s’il peut y avoir des soubresauts d’un mois sur l’autre », assure Mathieu Plane, directeur adjoint du département analyse et prévision de l’Observatoire français des conjonctures économiques. Il estime que ce chiffre de 2 % sera atteint sur la deuxième partie de 2024. Un diagnostic partagé par Stéphane Colliac, économiste chez BNP Paribas, qui voit même l’inflation revenir à 2 % dès septembre. D’ici là, « à court terme, on va voir persister des poches d’inflation sur des services comme le transport aérien ou la restauration, liées notamment à la saison estivale et aux Jeux olympiques », note-t-il. L’inflation sous-jacente…
La crise inflationniste semble donc désormais derrière nous, mais les ménages font toujours preuve d’une grande prudence dans leurs dépenses, malgré un léger regain de pouvoir d’achat attendu en 2024, « estimé à 1 % par unité de consommation », indique Mathieu Plane. La consommation a reculé de 0,8 % au mois de mai, une rechute après un très léger rebond de 0,4 % au premier trimestre.
Croissance tirée par les services
« Même si l’inflation ralentit, les prix restent élevés, notamment les prix de ce que les gens consomment au quotidien. Depuis janvier 2021, les prix ont augmenté de 14 % en moyenne, mais ceux de l’alimentation ont crû de 23 % et ceux de l’énergie de 48 % », rappelle Clémentine Gallès, chef économiste chez Société générale Private Banking.
Autre explication : les modes de consommation changent. Plutôt que d’accumuler des biens − habillement, chaussures, décoration ou équipement de la maison −, les Français privilégient de plus en plus les services. En témoignent les chiffres de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance pour le premier trimestre : les ventes en ligne ont augmenté globalement de 2,1 %, mais cette croissance est tirée par les services, notamment les voyages, en hausse de 13,3 %.
Il vous reste 55.46% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
https://news.google.com/rss/articles/CBMiqwFodHRwczovL3d3dy5sZW1vbmRlLmZyL2Vjb25vbWllL2FydGljbGUvMjAyNC8wNS8zMS9sLWluZmxhdGlvbi1zZS1zdGFiaWxpc2UtbWFpcy1zZXMtZWZmZXRzLXBlcmR1cmVudC1lbi1wYXJ0aWN1bGllci1hdmVjLXVuLW5ldC1yZWN1bC1kZS1sYS1jb25zb21tYXRpb25fNjIzNjU1N18zMjM0Lmh0bWzSAQA?oc=5Bagikan Berita Ini
0 Response to "L'inflation se stabilise mais ses effets perdurent, en particulier avec un net recul de la consommation - Le Monde"
Post a Comment