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Cac 40 : Après la dissolution, ces actions du CAC 40 bien placées pour rebondir selon Barclays - BFM Bourse

(BFM Bourse) - Dans une note, les stratégistes de la banque britannique recensent plusieurs valeurs sur lesquelles les réactions de marché ont pu être exagérées, créant ainsi un point d'entrée intéressant.

C'est peu dire que la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron a malmené les actions parisiennes. Sur la semaine achevée le vendredi 14 juin, le CAC 40 a perdu 6,2%, sa pire baisse hebdomadaire depuis mars 2020.

L'incertitude politique forte émanant de cette décision a plombé la totalité des actions du CAC 40, même si certains secteurs, comme la banque, les concessionnaires d'autoroutes et les groupes de médias TF1/M6, ont plus souffert que d'autres.

Au vu de l'impossibilité à prédire les résultats des futures élections législatives, la prudence semble toujours de mise. "À quelques semaines des résultats du second tour (des législatives, NDLR), le 7 juillet, nos stratégistes actions s'attendent à ce que l'évolution des prix reste erratique, compte tenu de la diversité des résultats potentiels des élections", explique la banque Barclays.

Pour autant, est-ce que la chute des actions de la place parisienne n'offre pas des opportunités sur certaines valeurs?

Barclays s'est posé la question et a publié mardi une note évaluant le couple "rendement-risque" sur les titres. Ses analystes actions ont passé dans le détail plusieurs secteurs pour identifier des titres spécifiques.

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BNP chez les banques

Chez les banques, l'établissement privilégie BNP Paribas, avec un objectif de cours à 80 euros (contre un cours de 60 euros à la clôture de jeudi). Barclays juge que la correction boursière infligée aux banques françaises est "excessive" compte tenu du risque "limité à ce stade" sur leur bénéfice par action et de leur valorisation déjà déprimée avant la dissolution. La banque de la rue d'Antin présente l'avantage d'être moins exposée à la France que Société Générale et Crédit Agricole SA, et est par ailleurs plus diversifiée, fait valoir l'établissement britannique.

À noter qu'une semaine auparavant, Jefferies avait dressé un constat similaire, jugeant que les banques françaises présentaient des opportunités. Jefferies a un conseil à l'achat sur les trois actions, mais avec une préférence pour Crédit Agricole SA.

Edenred a subi des pressions excessives

Au niveau du secteur large des "loisirs", Barclays a retenu le spécialiste des avantages aux salariés (titres-restaurant, cadeaux), des cartes carburant et paiements interentreprises, Edenred, qui a perdu 11% depuis la dissolution de l'Assemblée (à la clôture de jeudi). La banque pense que les craintes des investisseurs sont liées à un rapport de la Cour des comptes de mai qui avait "mis l'accent sur les moyens de réduire le déficit budgétaire, notamment en limitant les avantages aux salariés exonérés d'impôts". Autrement dit, le marché redoute que le nouvel exécutif serre la vis sur les avantages fiscaux liés aux titres-restaurant.

Barclays juge que ces craintes sont exagérées. La France représentait 15% des revenus d'Edenred en 2023 et sur ce pourcentage, les titres-restaurant comptent pour environ 50%, selon elle. La fin (improbable) des titres-restaurant en France retrancherait entre 7% et 9% de bénéfice par action, calcule la banque. Ce alors que le dispositif est très populaire auprès des salariés. Le réduire ou le supprimer serait ainsi "très impopulaire", prévient Barclays. La banque apprécie par ailleurs la croissance structurelle robuste d'Edenred couplée à une valorisation attrayante et juge que les résultats du premier semestre pourraient remettre son action sur de bons rails.

Veolia plutôt qu'Engie

Dans les "utilities", terme que l'on peut grossièrement traduire par "services aux collectivités", Barclays préfère Veolia à Engie. Le groupe énergétique risque de pâtir de son exposition à la France, qui représente environ 42% de son résultat brut d'exploitation contre moins de 12% pour Veolia. Ce alors que les prix de l'énergie, et donc un potentiel interventionnisme accru de la part du prochain gouvernement, ont été au cœur des récents débats politiques.

Pour Veolia, l'établissement a estimé que la chute du titre revenait à "détruire les deux tiers des opérations françaises", ce qui est trop fort. Barclays voit ainsi une "opportunité claire" de transformer la sous-performance de l'action Veolia en point d'entrée pour se positionner sur le moyen terme. Par ailleurs, "ces derniers temps, l'intérêt politique français pour les factures d'eau et de déchets a été très limité par rapport à l'électricité et au gaz, dont les hausses de prix et la volatilité au cours des dernières années ont été beaucoup plus importantes", souligne l'établissement.

Du côté de la construction/BTP/concessions autoroutières/gérants d'infrastructures, la banque a choisi Vinci. Comme son rival Eiffage, le groupe a pâti de la menace de la renationalisation des sociétés de concessions autoroutières, mesure qui figurait au programme du Rassemblement national en 2022. Barclays considère néanmoins que les cours actuels accordent presque une valeur de zéro aux concessions autoroutières dans les actions.

Autre action que la banque met plus particulièrement en valeur: Sanofi. Barclays peine à comprendre pourquoi le caractère défensif de la valeur s'est moins exprimé que d'autres actions possédant ces mêmes vertus (comme L'Oréal et Danone). L'action n'a que modestement surperformé le CAC 40.

Ce alors que l'incertitude politique ne provoque pas des conséquences évidentes sur Sanofi. Barclays ne voit en réalité qu'une seule: la forte volatilité des marchés liées à ces interrogations pourrait compliquer le projet de scission en Bourse de son activité de "santé grand public" (avec le doliprane) avec une introduction en Bourse qui pourrait survenir à la fin de cette année. L'établissement souligne que Sanofi pourrait bénéficier de plusieurs catalyseurs sur la seconde moitié de cette année, tels qu'une approbation réglementaire aux Etats-Unis pour le traitement de "la bronchite du fumeur" pour son blockbuster Dupixent, ou encore de bons résultats d'essais cliniques de phase 3 pour sa molécule tolebrutinib dans le traitement de la sclérose en plaques.

Julien Marion - ©2024 BFM Bourse

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