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Interdiction des voitures thermiques en 2035 : « Il est important que nous continuions dans cette voie », martèle Olaf Scholz - La Tribune.fr

« Vouloir revenir en arrière maintenant, ce n'est pas seulement mettre en danger tout ce qui a déjà été réalisé, c'est aussi mettre en danger notre succès futur, notre prospérité future en tant que nation industrielle ». Tel est le message d'alerte lancé par Olaf Scholz, ce samedi. Le chancelier allemand a ainsi insisté sur l'importance de « continuer sur la voie » de l'électromobilité.

Autrement dit : conserver l'objectif d'interdire les voitures thermiques, c'est-à-dire avec un moteur à combustion, en Europe en 2035. « Je le dis aujourd'hui, un jour avant les élections européennes, nous soutenons le développement de l'électromobilité », a déclaré le dirigeant social-démocrate dans un discours au siège de la marque Opel, à Rüsselheim (ouest), qui fête ses 125 ans.

L'échéance de 2035 remise en question par certains candidats aux européennes

Sa prise de parole intervient alors que certains candidats au scrutin, notamment à droite et à l'extrême droite, remettent en question l'échéance de 2035 fixée par les Vingt-Sept. C'est notamment le cas de l'AFD en Allemagne, du parti populiste Fratelli d'Italia en Italie ou encore de Vox en Espagne. En France, le Rassemblement national ou encore Reconquête ont, eux aussi, manifesté leur opposition à cette interdiction. Et même plusieurs membres du Parti populaire européen (PPE), le parti majoritaire sortant pourtant à l'origine de cette mesure, ont également exprimé un avis défavorable à l'image du candidat tête de liste des Républicains, François-Xavier Bellamy, qui évoquait « une décision dramatique » au micro de Jean-Jacques Bourdin début mai.

Or, pour Olaf Scholz, « cela ne sert à rien de s'obstiner à conserver l'ancien, simplement parce qu'il nous a permis de nous en sortir pendant longtemps », relevant le risque d'être « dépassés par d'autres et de perdre [leur] influence sur la direction que prend le monde ».

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Les constructeurs européens prêts pour 2035

D'autant que les constructeurs européens ont développé, ces dernières années, à marche rapide leurs gammes de véhicules électriques avec des modèles meilleur marché tandis que l'infrastructure de recharge se développait. Si bien que même ceux qui s'étaient montrés jadis réticents à l'interdiction des voitures thermiques, se disent prêts pour l'échéance de 2035. À l'instar du patron de Renault, Luca de Meo ainsi que Vincent Salimon, directeur de BMW France : « Nous vendons actuellement 25% de nos voitures en électrique, et l'interdiction n'est que dans 11 ans ». Il en va de même du côté du syndicat allemand IG Metall.

« Il est important que nous continuions dans cette voie », a donc assuré le chancelier devant les représentants d'Opel, dont Carlos Tavares, le patron du groupe franco-italo-américain Stellantis qui a racheté la marque allemande à GM en 2017.

Stagnation des ventes

Mais les constructeurs demeurent inquiets, car après une croissance fulgurante pendant trois ans, le rythme de hausse des ventes s'est affaibli ces derniers mois sur le marché européen. Ce que confirment les chiffres du mois de mars publiés par l'Association européenne des constructeurs automobiles (ACEA) : 13% des automobiles immatriculées sur les 31 derniers jours étaient électriques. Un léger mieux par rapport aux 12% de février, mais bien moins que le même mois l'année précédente (13,9%) et que les 14,6% enregistrés sur l'ensemble de l'année 2023.

Le marché de l'électrique est notamment à la peine en Allemagne où la fin des aides à l'achat fin 2023 a entraîné un effondrement des ventes sur ce segment. En décembre dernier, le gouvernement allemand a, en effet, décidé de brusquement y mettre fin, compromettant ainsi l'objectif du pays de mettre sur les routes 15 millions de voitures électriques d'ici 2030.

Renforcer les barrières douanières de l'Europe

Ce samedi, Olaf Scholz a également mis en garde contre la tentation du protectionnisme au moment où « certains considèrent l'idée de la libre concurrence et des marchés libres comme dépassée ». « Le protectionnisme, le cloisonnement et les barrières douanières irrégulières ne font que rendre tout plus cher et nous rendre ensemble plus pauvres », a-t-il estimé. Des propos qui font écho à la volonté de l'UE de renforcer les barrières douanières pour éviter l'importation de véhicules chinois.

Lire aussiVoitures électriques : la France serait-elle davantage compétitive face à la Chine si l'Europe relevait ses droits de douane ?

Une possibilité poussée par plusieurs candidats aux élections européennes, notamment François-Xavier Bellamy qui estimait récemment qu'« il faut faire comme les Etats-Unis qui ont des droits de douane de 27,5% et protéger nos marchés ». D'autant que les Américains ont, depuis, annoncé la hausse à 100% de leurs droits de douane à l'importation de véhicules en provenance de Chine.

(Avec AFP)

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