L'an dernier, Airbus avait déjà passé la paille de fer dans ses activités spatiales et inscrit 600 millions d'euros de provisions. En annonçant un deuxième récurage et 900 millions d'euros de provisions supplémentaires liées à « certains programmes spatiaux de télécommunications, de navigation et d'observation », Airbus a pris de surprise les analystes. La somme paraît gigantesque, l'activité spatiale d'Airbus n'ayant pas dépassé les 2 milliards d'euros de revenus l'an dernier sur un chiffre d'affaires total de 65,4 milliards.
Pour la filière spatiale européenne, l'avertissement est brutal. Chacun avait en tête les difficultés de la nouvelle fusée Ariane 6 , dont le vol inaugural aura lieu à la mi-juillet et la fin de la période de gloire d'Ariane 5 depuis l'arrivée de SpaceX et de son lanceur Falcon 9. Mais peu d'acteurs ont encore mesuré à quel point les géants européens des satellites, qui détenaient il y a peu encore plus de la moitié du marché mondial de la construction des satellites de télécommunication, sont fragilisés par les bouleversements actuels.
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