La dissolution a mis un coup de frein aux fusions et acquisitions - Le Figaro

Ces dernières semaines, seules les opérations de cession très avancées ont vu le jour. Les entreprises préfèrent attendre d’y voir plus clair avant d’agir. Elles privilégient les acquisitions aux États-Unis.

Depuis un mois, la politique occupe une place centrale dans les banques d’affaires. L’annonce surprise de la dissolution de l’Assemblée nationale et les élections législatives qui ont suivi ont de fait chamboulé tous les projets de fusions et acquisitions d’entreprises, poussant les dirigeants et leurs banquiers à revoir leurs stratégies. Et souvent à « poser le stylo ». Pourtant, après une année 2023 catastrophique, le marché commençait à relever la tête. Certes, la dynamique était un peu moins forte qu’attendue en début d’année ou qu’aux États-Unis, mais, au premier semestre, le marché a rebondi de 21 %, les entreprises tricolores réalisant pour 75,6 milliards d’euros de cessions ou d’acquisitions, constate le fournisseur de données LSEG.

On sent une véritable frilosité dans les entreprises positionnées dans les secteurs dits stratégiques, comme la défense, la tech, la santé ou l'agroalimentaire

Hubert Segain, avocat

« Après la stupéfaction de l’annonce de la dissolution, les dirigeants d’entreprise et leurs banquiers se sont rapidement remis à l’ouvrage pour évaluer les risques liés aux opérations, explique Emmanuel Goldstein, directeur général de Morgan Stanley…

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