Deux mois et demi après avoir</a> fondu la marque SFR sous la bannière unique d’Altice, Patrick Drahi a décidé de faire</a> disparaître</a> le titre</a> SFR des cotations de la Bourse de Paris. Le groupe de télécommunications et de médias a annoncé, jeudi 10 août, son intention de procéder</a> en septembre prochain à une offre publique de retrait (OPR) suivie d’un retrait obligatoire, qui va contraindre</a> les actionnaires minoritaires à se défaire</a> de leurs titres.
Cette opération a été rendue possible alors que Altice a réussi à mettre</a> la main sur plus de 95 % des actions, seuil nécessaire pour procéder à cette opération. Jeudi, la holding annonçait en détenir</a> 95,9 %.
Lire aussi : Patrick Drahi fait disparaître la marque SFR
L’OPR d’Altice sur SFR n’est pas une surprise : elle intervient dans la droite ligne d’une offre publique d’échange volontaire (OPE) déposée le 5 septembre 2016 pour s’emparer des 22,25 % du capital de SFR qui lui échappait alors. Un communiqué d’Altice précisait qu’il s’agissait de « simplifier sa structure capitalistique et de renforcer</a> sa flexibilité organisationnelle ». Elle devait aussi permettre</a> d’éviter de partager</a> les dividendes exceptionnels avec les actionnaires minoritaires, comme ce fut le cas en 2015, à hauteur de 500 millions d’euros.
A cette époque déjà, la perspective d’une OPR était clairement envisagée par Altice. « L’opération, si elle est suivie de la mise en œuvre d’un retrait obligatoire, présente l’avantage, tant pour le groupe Altice que pour SFR Group, de se libérer</a> de contraintes liées à la cotation de la société et de réduire</a> les coûts liés à cette cotation », précisait Altice.
Modalités trop floues
Mais ce projet s’est heurté à une décision de non-conformité prononcée par l’Autorité des marchés financiers (AMF), alertée par le fonds activiste CIMA. Dans une décision rendue en octobre, l’AMF a estimé que l’information fournie aux actionnaires minoritaires était insuffisante, s’agissant en particulier d’un dispositif de « rémunération du modèle Altice à la charge de SFR Group » prévu par Altice, dont les modalités apparaissaient trop floues aux yeux du régulateur. L’AMF glissait par ailleurs que la formulation proposée était peu avantageuse pour les actionnaires, « au plus bas des fourchettes de parité » : l’offre proposée alors par Altice était de huit actions Altice NV pour cinq actions SFR Group.
Lire aussi : SFR-Altice : l’Autorité des marchés financiers justifie son veto
Un contretemps qui suscita la colère de Michel Combes, le directeur général d’Altice – accusant l’AMF d’opérer « un changement de jurisprudence en portant un avis sur la parité, alors qu’elle doit s’en tenir</a> à la conformité de l’offre » –,et un recours devant la justice, finalement rejeté en mars par la cour d’appel de Paris. Pas suffisant cependant pour empêcher</a> Altice de poursuivre</a> son offensive sur les titres SFR, en procédant à des échanges de gré à gré, hors du cadre de l’OPE qui lui aurait garanti une parité fixe, et ce jusqu’à franchir</a> le seuil des 95 %.
Dans le cadre de l’offre publique de retrait, Altice proposera un prix de rachat de 34,50 euros par action. A la veille de l’annonce de cette opération, l’action SFR s’échangeait à 31,45 euros. Dans son communiqué, Altice précise qu’avant le dépôt formel de l’OPR un expert indépendant a été désigné pour « établir un rapport sur le caractère équitable des conditions financières de l’offre envisagée » et que le conseil d’administration de SFR sera réuni pour rendre</a> un avis motivé sur cette offre.
http://www.lemonde.fr/entreprises/article/2017/08/10/altice-prepare-le-retrait-en-bourse-de-l-action-sfr_5171080_1656994.htmlBagikan Berita Ini
0 Response to "Altice prépare le retrait en Bourse de l'action SFR"
Post a Comment