Bruno Le Maire veut "redonner de l'élan à notre industrie nationale", en misant sur "l'innovation haut de gamme". Une baisse de charges "sur les salaires des plus qualifiés" est envisagée.
"L'industrie, ce n'est pas notre passé", a expliqué Bruno Le Maire, ce lundi 2 octobre lors du lancement officiel à Bercy de l'initiative "French Fab" en direction des PME et ETI industrielles. Le ministre a appelé les participants à choisir "le cap" d'une "industrie de l'innovation, une industrie 4.0, une industrie de matière grise".
"UNE OPPORTUNITÉ SANS PRÉCÉDENT"
"L'avenir de l'industrie française est dans l'industrie de l'innovation haut de gamme", a-t-il assuré. "La révolution digitale en cours, les révolutions technologiques en cours sont une opportunité sans précédent pour notre industrie de se réinventer", a-t-il déclaré, estimant que "le moment est venu de redonner un élan à notre industrie nationale".
"Je vous demande de participer à la réindustrialisation du pays, je vous demande de mobiliser nos salariés, nos entrepreneurs, nos PME, nos TPE, nos ingénieurs, nos chercheurs, nos commerciaux pour redonner à l'industrie française la place, la force, la puissance qu'elle a perdues", a-t-il poursuivi.
Bruno Le Maire a dressé une liste de défis auxquels l'industrie française est confrontée : formation, fiscalité, coût du travail, innovation, ainsi que l'Europe. La "French Fab", initiée par la banque publique Bpifrance et dont le logo représente un coq bleu en origami, vise à permettre aux PME et ETI industrielles françaises de mieux se faire connaître en France et à l'étranger.
RÉFLEXION SUR DE NOUVEAUX ALLÈGEMENTS DE CHARGES
Pour soutenir l'innovation, le ministre a également proposé "d'ouvrir une réflexion" à propos des allègements de charges sur les salaires des plus qualifiés, au-delà des seuils actuels. Si l'économie française "doit avoir des salariés toujours plus qualifiés", alors il faut "ouvrir la réflexion sur des allègements de charges sur les salariés les plus qualifiés", a-t-il lancé.
Il est également "justifié d'alléger massivement les charges sur les salaires les plus bas et sur les niveaux de qualification les plus modestes". Cette politique "était justifiée et efficace, mais insuffisante". Elle "sera maintenue dans le cadre du CICE qui sera transformé en allègements de charges directs en 2019", a-t-il rappelé lors du lancement à Bercy du label "French Fab" destiné aux PME et ETI industrielles. "Mais je pense qu'il ne faut pas fermer la porte à des allègements de charges plus importants, au-delà de la limite des 2,6 Smic", a ajouté le ministre.
"La France est appauvrie, la France est désindustrialisée, la France a perdu des emplois parce qu'elle n'a pas voulu mettre en place la politique fiscale que nous mettons aujourd'hui en place", a ajouté Bruno Le Maire, défendant une nouvelle fois la réforme de l'ISF. "Je ne crois absolument pas à la théorie du ruissellement des richesses (...) Je crois à la nécessité de créer des richesses avant de les redistribuer (et) d'alléger la fiscalité sur le capital pour que nos entreprises puissent mieux se financer, investir et innover", a déclaré le ministre.
LE CRÉDIT D'IMPÔT RECHERCHE "SANCTUARISÉ"
Le ministre a enfin souhaité que le Fonds pour l'innovation de rupture, annoncé par le gouvernement, soit "disponible dès le début de l'année 2018". Ce fonds sera doté de 10 milliards d'euros, a rappelé le ministre, ce qui "produira 200 à 300 millions d'euros disponibles par an, qui seront investis dans des grands projets d'innovation de rupture".
Le Crédit impôt recherche (CIR) sera, lui, "sanctuarisé". Il s'est à nouveau dit "prêt à étudier non seulement son déplafonnement, qui ne concernera que les grandes entreprises, mais surtout la simplification d'un certain nombre de règles qui permettraient aux très petites entreprises et aux PME (d'y) avoir accès plus facilement".
Cette évolution des règles du CIR pour les TPE-PME ferait partie du futur projet de loi "de transformation des entreprises" qui sera présenté au printemps prochain, a-t-il indiqué.
http://www.boursorama.com/actualites/bruno-le-maire-veut-une-industrie-4-0-fd991b7dffd7f1e3f35d666af16ff408Bagikan Berita Ini
0 Response to "Bruno Le Maire veut une "industrie 4.0""
Post a Comment