
A la veille de la mobilisation, mardi, des fonctionnaires, le Premier ministre Édouard Philippe était l’invité de la matinale d’Europe 1. Un long entretien lors duquel il est revenu sur les différentes actualités du moment. Voici ce qu’il faut retenir.
Réforme de l’ISF et mesures en faveur des plus modestes
"Le transfert de pouvoir d’achat qui va être réalisé pour les actifs n’a pas d’équivalent. On n’a jamais fait autant de transfert de pouvoir d’achat pour les actifs. C’est 7 milliards d’euros au global", a déclaré le Premier ministre. La Une du Monde sur "les plus riches, grands gagnants du budget Macron", "je la conteste évidemment". Concernant la réforme de l’ISF, "On a constaté dans les 15 dernières années que l’Impôt sur la fortune réduisait la matière taxable en France. Je veux qu’ils arrêtent de partir. Je veux d’abord que les plus riches cessent de partir. Et ensuite, je veux qu’ils reviennent."
"Il y a dans ce budget énormément de mesures qui sont destinées à améliorer et protéger la situation des plus fragiles. (…) Je considère que revaloriser massivement un certain nombre de minimums – l’allocation adultes handicapés, le minimum vieillesse, la prime d’activité -, ça ne s’écarte pas du plat de la main. Faire en sorte qu’il y ait un transfert de pouvoir d’achat, une augmentation de pouvoir d’achat à compter du 1er janvier pour les actifs et évidemment pour les plus modestes d’entre-eux, (…) ça ne s’écarte pas du plat de la main."
Grève des fonctionnaires
Les 5,4 millions d’agents de la fonction publique sont appelés par tous leurs syndicats, -une première depuis dix ans-, à faire grève et à manifester mardi pour faire entendre leur "profond désaccord" avec les mesures annoncées par le gouvernement les concernant. Selon Édouard Philippe, "l’augmentation de la CSG sera totalement neutralisée" pour les fonctionnaires, via une compensation en deux temps.
"Par ailleurs, il y aura l’augmentation normale de la masse salariale dans la fonction publique, ça veut dire une augmentation de pouvoir d’achat annuelle d’environ 2% au global", a-t-il ajouté, disant que les fonctionnaires "ne sont pas du tout déconsidérés". "Ils sont même essentiels dans le fonctionnement de notre pays et on assume pleinement les mesures qui sont prises", a-t-il ajouté.
Macron et le "bordel"
Edouard Philippe a ironisé sur la polémique suscitée par des déclarations d’Emmanuel Macron sur le "bordel". "Je trouve un peu surprenant qu’on y consacre autant de temps et de commentaires", a-t-il réagi. "Le président de la République s’exprime avec une grande clarté et souvent avec un registre de vocabulaire qui a pu le placer sous le feu de la critique quand on considérait ses formulations trop intellectuelles", a-t-il poursuivi.
"Il se trouve que par ailleurs il lui arrive, comme il m’arrive, comme il vous arrive sans doute… vous vous laissez aller, vous dites quelque chose qui relève de l’ordre du gros mot", a-t-il poursuivi. "En général quand ça m’arrive, ma fille, qui a sept ans, me dit que je ne devrais pas le faire", a conclu le chef du gouvernement.
"Faire mieux" pour les étudiants
L’Unef et la Fage, les deux principaux syndicats étudiants, doivent être reçus ce lundi par le Premier ministre. "Il est clair que l’on peut mieux faire dans l’accompagnement aux études des étudiants, en matière de sécurité sociale mais aussi en matière de santé. Les étudiants sont jeunes, et on pense souvent que comme ils sont jeunes, ils sont en bonne santé. En réalité, on a des chiffres qui ne sont pas très bons sur la capacité des étudiants à accéder aux soins", explique-t-il, ajoutant que des "actions" vont être menées, sans plus de précisions.
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