Le Salon de l’aéronautique de Dubaï avait ouvert ses portes par une déception pour Airbus, dépité de n’avoir pas encore concrétisé une commande d’une trentaine d’A380 avec la compagnie du golfe Emirates mais il se termine en apothéose pour l’avionneur européen. Airbus a annoncé, mercredi 15 novembre, une commande géante historique de quatre cent trente appareils de la famille</a> A320. Une fois de plus, le moyen-courrier d’Airbus n’a jamais si bien justifié sa réputation de best-seller. Le contrat passé avec le loueur américain Indigo est évalué, prix catalogue, à 49,5 milliards de dollars (environ 42 milliards d’euros). Par le nombre d’avions vendus, il s’agit de la plus importante commande de l’histoire</a> de l’aéronautique.
Ce contrat mirifique indique que les clients d’Airbus ne sont pas perturbés par les déboires judiciaires de l’avionneur européen empêtré dans des affaires de corruption. Fabrice Brégier, directeur général délégué, ne s’y est d’ailleurs pas trompé : « Je me félicite de cette nouvelle marque de confiance exprimée par des compagnies aériennes majeures qui s’engagent dans cet accord commercial sans précédent. C’est un succès écrasant pour Airbus et ses appareils A320 dans le transport</a> aérien mondial », a déclaré, mercredi, le numéro deux du groupe Airbus. Les investisseurs saluent aussi la bonne affaire d’Airbus. Dès l’ouverture de la Bourse</a> de Paris</a>, l’action de l’avionneur européen faisait un bond de 3,11 % pour atteindre</a> 86,14 euros.
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Dans le détail, le loueur américian Indigo acquiert auprès d’Airbus deux cent soixante-treize A320 Neo et cent cinquante-sept A321 Neo, la version remotorisée, c’est-à-dire beaucoup moins gourmande en carburant, du moyen-courrier d’Airbus. L’intégralité de cette commande géante sera répartie auprès de quatre compagnies aériennes à bas coûts : 146 pour Wizz Air (Hongrie</a>), 134 pour Frontier Airlines (Etats-Unis), 80 pour Volaris (Mexique</a>) et 70 pour JetSmart (Chili</a>). Le contrat avec Indigo renforce le leadership d’Airbus sur les moyen-courriers. Avant cette commande, l’avionneur européen détenait déjà 55 % de part de marché du secteur le plus dynamique de l’aéronautique. Avec le contrat passé par Indigo, ce sont plus de 15 500 appareils de la famille A320 dont 5 200 en version Neo qui ont été déjà été commandés auprès d’Airbus.
Rattraper son retard sur Boeing
Boeing est loin derrière avec « seulement » un peu plus de 4 000 commandes pour toutes les versions de son 737 Max, le rival de l’A320 Neo. Avec ce contrat qui fera date, John Leahy, l’historique directeur commercial d’Airbus, l’homme aux 15 000 avions vendus qui doit partir</a> à la retraite dans les prochains mois, termine sa carrière en beauté. En 2017, Airbus va ainsi remplir</a> tous ses objectifs. Il « devrait dépasser</a> les 700 livraisons d’appareils » contre 688 en 2016, fait savoir</a> l’avionneur européen.
Surtout, cette commande permet à Airbus de rattraper</a> son retard sur Boeing en termes de prises de commandes depuis le début de l’année. Avant l’ouverture du salon de Dubaï, l’avionneur européen comptait un retard de 35 % à 40 % en nombre de commandes sur son rival américain. La forte domination d’Airbus sur le secteur des avions moyen-courriers devrait lui permettre</a> de passer</a> de passer devant Boeing en nombre de livraisons dès 2019.
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Cette année-là, Airbus a prévu d’augmenter une nouvelle fois son rythme de production et de sortir</a> de ses chaînes de montage soixante A320 chaque mois. Mieux, l’avionneur européen devrait pousser</a> son avantage sur son concurrent d’outre-Atlantique grâce à son A321 LR. Une version longue distance de l’A320, qui permet par exemple de rejoindre</a> les Etats-Unis depuis l’Europe</a>, très bien accueillie par les compagnies aériennes et notamment les low cost.
Une bouffée d’oxygène
Mais le combat de titans entre les deux concurrents est loin d’être terminé. Mercredi, l’américain a annoncé à son tour une grosse commande portant sur deux cent vingt-cinq exemplaires de son 737 Max. Un contrat évalué, prix catalogue, à 27 milliards de dollars soit 22 milliards d’euros.
Airbus n’est pas le seul à se réjouir</a> de cette gigantesque commande. Les motoristes, à l’instar du français Safran se frottent les mains. Le groupe dirigé par Philippe Petitcolin qui fournit les moteurs de plus de 60 % des A320 devrait y trouver</a> matière à encore renforcer</a> sa position sur son concurrent Pratt & Whitney.
In fine, à Dubaï, les bonnes nouvelles volent escadrille. L’avionneur espère toujours conclure</a> une commande de trente-six gros-porteurs A380 avec la compagnie du Golfe Emirates. Un contrat de plus de 14 milliards de dollars prix catalogue (plus de 12 milliards d’euros). Une bouffée d’oxygène bienvenue pour Airbus qui n’a pas vendu un seul A380 depuis deux ans. Faute de client, l’avionneur a même annoncé qu’il réduisait le rythme de production de son super jumbo. Il a prévu de n’en plus sortir qu’un seul exemplaire par mois.
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