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Brexit : Paris marque des points face à Francfort

Depuis lundi soir, les banques étrangères portent un regard neuf  sur la capitale française . En gagnant l'Autorité bancaire européenne (EBA), la place financière de Paris a remporté une pièce maîtresse en matière de lobbying sur la réglementation bancaire, laquelle sera un enjeu crucial de débat post Brexit entre les deux rives de la Manche.

« Avec l'arrivée de l'EBA, Paris gagne en influence auprès des banques étrangères soucieuses de proximité avec le régulateur pour suivre et, le cas échéant, influencer les textes », appuie Marc Perrone, avocat chez Linklaters qui conseille plusieurs de ces banques.

Première à prendre position dès janvier, HSBC a prévu le transfert de 1.000 postes dans la capitale française. Six mois après les  banques françaises en annonçaient un millier de plus . Depuis, les banques américaines, en première ligne avec leurs dizaines de milliers d'emplois dans la capitale britannique, ont déjà sérieusement revisité leurs plans de déploiement en faveur de Paris.

Série d'annonces à venir

Citi a indiqué début octobre avoir demandé une licence en France pour ses activités de marché et compte y renforcer ses effectifs _ 100 à 200 nouveaux postes seront transférés ou créés sur le continent.  JP Morgan a annoncé dans la foulée qu'il comptait transférer une soixantaine de postes à Paris, en plus de ses 250 banquiers de la place Vendôme. La firme de Jamie Dimon doit maintenant trouver l'emplacement. Car BNP Paribas, qui occupe le bâtiment arrière de l'hôtel particulier tricentenaire place Vendôme de JP Morgan, n'a pas l'intention de libérer les lieux que lui avait vendus la banque américaine.

Bank of America Merrill Lynch doit de son côté confirmer dans les tout prochains jours s'il signe un bail au 51 rue de la Boétie à Paris. Le groupe de Brian Moynihan conclurait ainsi l'une des opérations de transferts les plus significatives après HSBC. Les 9.300 m2 de bureaux auxquels il s'intéresse peuvent héberger près de 1.000 personnes. « Le groupe va se renforcer en France, mais les modalités restent à définir », indique une source.

Enfin, Lloyd Blankfein, le puissant patron de Goldman Sachs, évoque désormais Paris en appui de la place financière de Franfort. On attend également confirmation des intentions de la japonaise MUFG en France ainsi que de  plusieurs banques du Moyen-Orient .

Risque du « branch back »

« Et ce ne sont que les annonces prévues pour le « day one » » du Brexit », souligne un patron de banque étrangère. La seconde vague de transferts dépendra elle des négociations avec les régulateurs. Les grandes banques vont tenter de minimiser l'impact financier du Brexit, voire des transferts. Externaliser quelques services sur le continent avec peu d'effectifs semble difficile, la BCE ayant tapé du poing sur la table.

En revanche, les établissement ont une autre option : le « branch back », qui consiste à créer à Londres une succursale d'une filiale sur le continent. Cette stratégie juridique est envisagée, notamment pour des questions de responsabilités juridiques, par l'ensemble des banques américaines pour leurs activités de marché et de banque privée. Or elle pourrait limiter de façon significative le nombre de candidats décidés à venir s'installer sur le continent.

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