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Logement ancien : les prix progressent encore

Les propriétaires qui vendent un logement ancien ont de quoi se réjouir. Au troisième trimestre, la hausse des prix s'est amplifiée : +1,6 % par rapport au trimestre précédent (en données provisoires CVS), après +0,7 %. « Comme observé depuis fin 2016, la hausse est plus importante pour les appartements (+1,9 %) que pour les maisons (+1,4 %) », selon l'indice Notaires-Insee publié jeudi.

« Le secteur immobilier français tourne à plein régime grâce au carburant des taux d'intérêt du crédit toujours bas », a commenté Thierry Delesalle, notaire à Paris.

Cette accélération est encore plus sensible sur un an : +3,9 % par rapport au troisième trimestre 2016, après +3,1 % au trimestre précédent. Elle est tirée par les prix des appartements, qui augmentent de 5,1 % en un an, contre 3,1 % pour les maisons.

La hausse des prix s'intensifie en Ile-de-France

En Île-de-France, les prix dans l'ancien ont à nouveau augmenté au troisième trimestre : +1,6 % par rapport au deuxième. Ils avaient augmenté de 1,2 % au deuxième trimestre par rapport au premier.

Sur un an, la progression s'élève ainsi à 4,8 % (après +3,9 % au deuxième trimestre et +3,4 % début 2017).

Cette accélération est tirée, là encore, par les prix des appartements (+5,8 % sur un an, après + 4,7 %), notamment des appartements parisiens dont les prix ont bondi de 7,8 % en un an.

Le prix des maisons franciliennes progresse aussi mais à un rythme bien moins soutenu : +2,7 % après +2,1 %.

Paris, vers les 9.190 euros le m2

A Paris, la hausse des prix s'accélère sur un an : + 7,8 % sur an au troisième trimestre. Ce qui porte à 8.940 euros le prix au m² des appartements anciens. Dans 17 arrondissements sur 20, l'augmentation annuelle des prix est supérieure à 5 %. Et va au-delà de 10 % dans le 3e, le 11e et le 8e.

Et la tendance devrait perdurer. D'après les indicateurs avancés des notaires (issus des avant-contrats), le prix au m² parisien dépassera les 9.000 euros le m2 en janvier 2018, en établissant un nouveau record à 9.190 euros/m². Soit une augmentation des prix de 10 % en un an !

« Rien ne semble vouloir arrêter la hausse des prix parisiens, souligne Elodie Frémont, notaire à Paris. Le financement bancaire est toujours très dynamique avec des taux d'intérêt bas et une durée des crédits qui se rallonge. Les biens à la vente sont rares et les Français retrouvent une certaine confiance dans l'économie et le marché immobilier. »

De plus, le marché parisien devrait profiter dans les mois à venir de l'effet Brexit. « Les Français installés à Londres et revenus dans la capitale, précise Thierry Delesalle, commencent en général par louer. Ils se donnent le temps d'acheter un bien qui leur convienne et doivent dans certains cas vendre leur logement à Londres. » On devrait voir également revenir les étrangers sur le marché parisien, toujours en retrait depuis les attentats.

Ce qui devrait encore plus contribuer à creuser les écarts de prix entre Paris et sa proche banlieue, estiment aussi les notaires. A l'exception de quelques communes à l'ouest (Neuilly-sur-Seine, Levallois-Perret) mais aussi à l'est (Vincennes, Saint-mandé) qui suivent l'évolution des prix parisiens.

« Le reste de la région parisienne proche de Paris, étaye Thierry Delesalle, est moins tendu.Les volumes de transactions y sont importants avec beaucoup d'offres et de demandes. Ce qui permet aux prix de rester relativement sages. »

Une progression similaire en province

Une fois n'est pas coutume, la hausse des prix en province est la même qu'en Île-de-France : +1,6 % par rapport au trimestre précédent. Sur un an, toutefois, « les prix s'accroissent de façon moins marquée qu'en Île-de-France, malgré une accélération au troisième trimestre : +3,6 % entre le troisième trimestre 2016 et le troisième trimestre 2017, après +2,7 % le trimestre précédent », note l'Insee.

A l'instar de ce que l'on constate dans la région capitale, la progression est plus marquée pour les appartements (+4,5 %) que pour les maisons (+3,1 %).

Un volume de transactions « historique »

On pourrait penser que c'est la raréfaction des volumes qui alimente la hausse des prix. Il n'en est rien. Au contraire, à fin septembre le nombre de transactions réalisées pendant les douze mois écoulés représente même un nouveau record historique avec 952.000 transactions. C'est nettement plus que l'an dernier (825.000 transactions en septembre 2016).

Ce qui représente, en volume, un peu moins de 3 % du parc de logements. « Il faut remonter à 2006 pour retrouver un niveau équivalent », note l'Insee.

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