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Lait contaminé : le groupe Lactalis s'explique

Le groupe Lactalis a renouvelé, jeudi 11 janvier, ses excuses aux parents et a assuré travailler</a> « en parfaite collaboration » avec l’Etat depuis le début de l’affaire du lait contaminé à la salmonelle, en dépit des critiques du gouvernement.

Lactalis « renouvelle ses excuses aux parents » qui ont acheté du lait susceptible d’être contaminé, a dit son porte-parole, Michel Nalet, lors d’un point presse. Depuis le début de la crise, au début de décembre, « nous travaillons en parfaite collaboration avec les services de l’Etat », a-t-il dit.

En décidant, le 21 décembre, de rappeler</a> l’ensemble des laits et produits infantiles élaborés dans son usine de Craon (Mayenne) en février 2017, « nous avons appliqué un principe de précaution maximum », a encore dit le responsable du groupe laitier.

Lors d’un point de presse, dans la matinée, le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a tancé le groupe, déclarant avoir</a> dû se substituer</a> à une « entreprise défaillante ». Il a ajouté qu’il recevrait vendredi la direction de Lactalis, une entreprise jugée « défaillante » :

« L’affaire Lactalis est grave et a donné lieu à des comportements inacceptables qui devront être</a> sanctionnés. »

M. Le Maire a ainsi rappelé avoir dû signer</a> lui-même le 9 décembre un arrêté demandant la suspension de la commercialisation des laits infantiles et le rappel de quelque 600 lots, soit 11 000 tonnes. « L’Etat s’est substitué à une entreprise défaillante, dont je rappelle qu’elle est la seule responsable de la qualité et de la sécurité des produits mis sur le marché. »

Emmanuel Macron a, de son côté, assuré jeudi que « des sanctions » seraient « prises », s’il était avéré que « des pratiques inacceptables » avaient été commises. « Oui, l’Etat français est en mesure d’assurer la sécurité alimentaire</a> », a déclaré le président de la République.

Bruno Le Maire a également annoncé 2 500 contrôles supplémentaires de la répression des fraudes (DGCCRF) la semaine prochaine dans les différents points de vente. « L’urgence, c’est le retrait de tous les lots contaminés », a-t-il fait valoir</a>.Le ministre a rappelé que 2 500 contrôles dans des magasins, grandes surfaces, pharmacies, hôpitaux et crèches avaient déjà permis d’identifier 91 établissements détenant des boîtes de lait qui auraient dû être retirées de la vente.

Au 9 janvier, Santé publique France</a> recensait 35 nourrissons atteints de salmonellose et ayant consommé un lait ou un produit d’alimentation infantile fabriqué dans l’usine Lactalis de Craon, en Mayenne. Dix-huit nourrissons ont été hospitalisés, mais tous sont sortis de l’hôpital, selon la même source.

« Un dysfonctionnement majeur »

Le ministre de l’agriculture</a> et de l’alimentation, Stéphane Travert, a, quant à lui, évoqué jeudi un « dysfonctionnement majeur » dans les procédures de rappel des boîtes de lait infantile Lactalis. Il a appelé « les industriels, les intermédiaires, les distributeurs » à faire</a> « toute la lumière sur les défaillances qui ont été constatées et [à ce qu’ils] s’assurent que plus aucun des produits concernés n’est sur le marché et ne se trouve dans les magasins ».

Il a ajouté que les services vétérinaires seraient « particulièrement vigilants sur les conditions de reprise de l’activité du site » de Lactalis à Craon, alors que le grand groupe laitier avait annoncé un peu plus tôt la mise en place de mesures de chômage partiel pour 250 salariés de son usine de Craon.

De droite comme de gauche, certains politiques s’insurgent. A l’instar de Geoffroy Didier, secrétaire général délégué des Républicains, et de Clémentine Autain, députée La France insoumise, qui se sont tous deux prononcés en faveur de la création d’une commission d’enquête</a> parlementaire sur l’affaire Lactalis. « Je trouve ça proprement scandaleux le fait que des laits infantiles qui aient fait l’objet de rappel soient malgré tout vendus en grande distribution », a réagi jeudi M. Didier sur Public Sénat :

« Je crois que les excuses commerciales de la part de certains groupes de grande distribution (…) ne suffiront absolument pas et qu’il faudrait qu’une commission d’enquête parlementaire soit créée, et que les responsabilités soient non seulement prononcées mais aussi exercées, c’est-à-dire avec des sanctions exemplaires. »

Interrogée sur BFM-TV et RMC, Mme Autain est allée dans le sens de M. Didier. « C’est insensé ce qui s’est passé, et c’est inquiétant. […] Soit il s’agit d’incompétence crasse, mais enfin, répétée dans plusieurs enseignes, c’est quand même étrange… Ou alors, quelque part, au nom du profit, on s’assoit sur la santé », a-t-elle déclaré.

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http://www.lemonde.fr/economie-francaise/article/2018/01/11/lait-contamine-bruno-le-maire-convoque-la-grande-distribution-et-lactalis-a-bercy_5240422_1656968.html

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