
La seule usine Tupperware française, en Indre-et-Loire, a mis à l’arrêt mercredi 28 février les deux dernières machines qui tournaient encore à Joué-lès-Tours. Les salariés ont conclu un accord avec l’entreprise pour toucher des primes supra-légales de licenciement.
Les deux dernières machines qui produisaient encore dans l’unique usine Tupperware qui employait 235 salariés à Joué-lès-Tours, en Indre-et-Loire, se sont arrêtées définitivement mercredi 28 février matin à l’aube.
À l’issue d’une grève de deux semaines en janvier, un accord avait été conclu avec le groupe américain de fabricant de boîtes alimentaires en plastique concernant les conditions de licenciement des salariés du site, en activité depuis 1973.
Des salariés satisfaits de l’accord
Pour Antonio Constantino, délégué du syndicat CGT, majoritaire dans l’entreprise, « la majorité des salariés sont satisfaits de l’accord, notamment du montant des primes supra-légales de licenciement et du plan de formation, qui est très bien fait ».
Les salariés licenciés après plus de 30 ans de travail dans l’entreprise devraient recevoir des primes supra-légales allant de 24 à 36 mois de salaire, plafonnées à 100 000 euros.
Fermeture pour « surcapacité industrielle »
La direction générale de Tupperware a justifié sa décision de fermeture totale de l’usine par « une surcapacité industrielle notable de son réseau de fabrication européen liée à une amélioration de sa productivité et à un ralentissement de ses activités commerciales en Europe centrale et occidentale et notamment en France ».
Pour l’élu socialiste au Conseil régional et ancien député Jean-Patrick Gille, la décision de fermeture de l’usine est « un choix stratégique opportuniste (de la direction de Tupperware) à partir des ordonnances Macron ».
« Tupperware a quatre usines en Europe : Portugal, Grèce, Belgique et France. On ne ferme que la française… On nous dit qu’on coûte trop cher ! », avait dénoncé M. Antonio Constantino, le 19 octobre, encore sous le choc de l’annonce de la fermeture du site et de la délocalisation de la production française dans les autres usines européennes.
8 machines qui ne tournent pas à plein régime
« Il y a dix ans, il y avait 55 machines à l’usine de Joué-lès-Tours. Aujourd’hui, il y en a 8, et elles ne tournent pas à plein régime », a fait valoir la direction de Tupperware. Avec ses quatre sites de fabrication en Europe, la surcapacité de production en 2017 est de 35 % (en Europe) et serait de 45 % si le site français poursuivait ses activités, a-t-elle encore argumenté.
Cette cessation d’activité à Joué-lès-Tours intervient alors que cette commune de l’agglomération de Tours a déjà vécu la suppression par Michelin de 742 postes dans le cadre d’un plan social de 2013.
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