Alors que les cheminots menacent d'une vaste grève contre la réforme de la SNCF, le PDG de l'entreprise a déclaré mercredi matin sur Europe 1 qu'il quitterait son poste après 2020.
Verra-t-il le fruit de ses efforts? En plein début des concertations sur le projet de réforme de la SNCF, son président, Guillaume Pepy, a affirmé mercredi matin qu'il ne comptait pas briguer en 2020 un troisième mandat à la tête de l'entreprise publique. «Comme mes prédécesseurs, Louis Gallois et Jacques Fournier qui ont fait deux mandats, je pense que je ne solliciterai pas de troisième mandat», a annoncé le dirigeant mercredi matin, au micro d'Europe 1. «Après une dizaine d'années à la SNCF, je pense qu'il est bien qu'il y ait un œil neuf», a encore déclaré le président de la SNCF.
À la tête du groupe ferroviaire depuis février 2008, Guillaume Pepy doit s'atteler à une réforme très critiquée par les cheminots qui prévoit notamment la suppression de l'embauche au statut et l'ouverture à la concurrence. Encore récemment contesté pour sa gestion de la SNCF, notamment en fin d'année après diverses pannes et incidents dans des gares et sur le réseau, Guillaume Pepy n'a pas perdu la confiance du gouvernement qui lui a été renouvelée par le premier ministre lors de l'annonce, fin février, du projet de réforme de l'entreprise ferroviaire que le gouvernement souhaite avant l'été.
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D'ici là, les syndicats des cheminots menacent d'une vaste grève qu'ils décideront le 15 mars prochain, après la présentation des ordonnances sur le projet gouvernemental, résultat des premières réunions avec les partenaires sociaux. S'il était décidé, un tel mouvement ne débuterait qu'après le 22 mars, avait précisé la CGT la semaine dernière.
Guillaume Pepy parviendra-t-il à éviter une vaste cette grève au printemps? «Personne n'a intérêt à une grève! Le train repart, on va casser ce truc-là?» a-t-il répété sur Europe 1, tout en prenant la défense des cheminots dont le statut est menacé par cette réforme. «On est dans une période de SNCF bashing et de cheminots bashing, j'en ai assez!» s'est exclamé le patron de l'entreprise publique. Une chose est sûre, la colère des cheminots s'exprimera le 22 mars, journée de mobilisation lancée par la CGT et à laquelle participeront aussi l'Unsa, SUD-Rail, FO et également la CFDT Cheminots, qui a annoncé mardi qu'elle se joignait à cette journée de grève. Une journée que 58% des Français ne jugent «pas justifiée», selon un sondage Opinion Way pour Public Sénat, Les Échos et Radio Classique, publié lundi.
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