- Trains bondés voire supprimés… Les usagers doivent trouver des solutions pour assurer leur trajet et notamment au travail.
- Beaucoup d’usagers déplorent le recours à la grève et ses répercussions sur leur vie quotidienne.
« J’ai l’impression de voyager comme un animal dans un fourgon à bétail ». Chips est l’un des internautes qui ont répondu à notre appel à témoignages lancé sur notre page Facebook. La grève des cheminots, lancée lundi 2 avril dans la soirée, oblige de nombreux Français à adapter leur trajet notamment pour se rendre à leur travail. Trains supprimés, manque d’information… Comment les internautes vivent-ils ce début de semaine mouvementé ?
Des conditions de transport désagréables
Il y a ceux qui tentent le train malgré les perturbations : « J’ai fait comme d’habitude, en prenant le train ligne H depuis Ermont Eaubonne jusqu’à gare du Nord » raconte Élodie, qui est arrivée à bon port malgré un petit retard de 10 minutes, « à cause de personnes sur les voies » en gare de Lyon. Pour le confort, en revanche, on repassera. « Nous sommes arrivés avec un train blindé au bout de 5-6 arrêts et propice à des malaises voyageurs. Une personne a été évacuée à Gare de Lyon car elle manquait d’air », témoigne Chips. « Cela devient un combat de coqs entre ceux qui veulent rentrer dans le train et les voyageurs déjà serrés à bord ».
Contourner l’obstacle
D’autres essaient des plans B. Avec un succès un peu limité. « 20 minutes de marche pour éviter le RER D qui était de toute façon impossible à prendre à la station. Résultat : 3 lignes de métro différentes, 1 h 45 de trajet au lieu des 45 minutes habituelles. Bref, le stress en plus et le sommeil en moins », s’agace Claire. « Au bout de 3 mois à ce régime, on aura bien mérité nos congés… Sauf s’ils sont réduits car on devra en prendre pour éviter certains jours de grève ! ».
Pour les trajets plus longs, certains changent leur mode de transport. C’est le cas de Philippe qui a ressorti sa moto. « Je fais 90 kilomètres aller-retour en… 3 heures et demie ».
D’autres font appel au covoiturage. C’est la solution privilégiée par Jordan alors qu’il entame une formation… à la SNCF. « En principe, mon retour à domicile était organisé mais vu la situation, la SNCF ne prend plus mon retour en charge, je suis censé rester sur place pendant les 4 mois de formation ! ». Il apprécie l’ironie de la situation qui l’oblige à faire preuve de créativité.
Catastrophe financière
Pour beaucoup d’internautes, ce mouvement de grève, même annoncé, se révèle surtout lourd de conséquence, notamment sur le plan financier : « Pour moi, c’est une catastrophe, témoigne Vadaka. Je suis obligé de prendre l’avion, de payer deux nuits d’hôtel et les frais de bouche supplémentaires ».
Plusieurs ont renoncé à leur trajet, faute de moyens de transport suffisant. « Un seul TER pour Strasbourg vers 6 heures du matin et un le soir à 19 heures, un seul axe de communication autoroutière et une route départementale saturée ». Sylvie, bénévole dans un foyer de l’enfance dans le Bas-Rhin (67), a dû annuler son atelier lecture. « Les enfants vont être très déçus mais c’est comme ça ».
Car a final, la liste des alternatives aux transports en commun est restreinte. « On n’a pas tous la possibilité d’aller au boulot à vélo, moi c’est trop loin et je n’ai carrément pas de train, l’interconnexion étant coupée. Cela va être dur d'être solidaire», témoigne un lecteur.
https://www.20minutes.fr/societe/2248951-20180404-greve-sncf-impression-voyager-comme-fourgon-betailBagikan Berita Ini
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