La grève perlée des cheminots contre le projet de réforme de la SNCF démarre ce lundi soir, dès 19 heures. Et ce jusqu'au 28 juin, au rythme de deux jours sur cinq. Sur les réseaux sociaux, les voyageurs oscillent entre soutien aux grévistes (#JeSoutiensLaGreveDesCheminots), quête de plans B ou recherche d'informations fiables sur les modalités de remboursement. Alors, comment s'organiser ? Quelles sont les possibilités de recours et/ou d'alternatives (parfois gratuites) au rail ?
Pour rappel, les agents de la SNCF se mobilisent contre : la suppression de l'embauche au statut des cheminots, les modalités d'ouverture à la concurrence ou encore la transformation de la SNCF en société anonyme. Dans cet article interactif, l'Obs vous propose d'ailleurs de confronter à la réalité vos préjugés sur leurs salaires, leur temps de travail et avantages.
Des privilégiés ? 7 témoignages pour vous faire une idée juste du statut des cheminots
1. A vos agendas
Tout d'abord, afin de pouvoir anticiper au mieux, voici le calendrier prévisionnel de la mobilisation :
Calendrier prévisionnel de la grève des cheminots (L'Obs).
2. Quels recours ?
Si votre train est annulé, plusieurs solutions s'offrent à vous : échange de billet ou demande de remboursement sur l'application Oui.sncf.
3. L'alternative du covoiturage
Ensuite, des solutions alternatives existent. Les plateformes de covoiturage s'apprêtent par exemple à accueillir de très nombreux usagers. La plus connue d'entre elles est bien sur BlablaCar. Mais le site internet vianavigo.com donne accès à huit autres plateformes partenaires en région parisienne. Outre Klaxit et iDVROOM, on retrouve BlaBlaLines, Covoit'ici, Karos, Ouihop et Roulez Malin.
Président et fondateur de Klaxit, Julien Honnart résume :
"Ce mardi, "par rapport à un mardi classique, on va faire deux fois plus de réservations."
On "peut absorber beaucoup de trafic", assure-t-il. Les covoitureurs transportent en moyenne environ un passager par voiture, mais il y a souvent au moins deux ou trois places disponibles, explique le patron de cette start-up, spécialiste du covoiturage domicile-travail, qui propose plus de 120.000 trajets chaque jour dans l'ensemble du pays.
Conseil cependant : anticipez au maximum les réservations. Ce n'est pas un service de taxi ou VTC, "vous n'avez pas un chauffeur à votre disposition, mais un conducteur qui comme vous va au travail tous les matins, donc plus vous le prévenez à l'avance, plus vous avez de chance qu'il accepte votre proposition", développe Julien Honnart.
De plus, souligne le "Huffington Post", la SNCF a fâché ses syndicats en surfant sur la grève pour s'offrir une belle opération promo :
Pendant le mouvement social interprofessionnel du 22 mars, vos covoiturages sont offerts* avec @iDVROOM. Voir conditions ????
— SNCF (@SNCF) 20 mars 2018
4. "L'autostop citoyen"
La formule peut prêter à sourire. Pourtant, le site internet autostop-citoyen.fr, lancé fin mars, se veut "une démarche d'entraide" et propose aux personnes intéressées de partager leurs trajets sur les réseaux sociaux, "sans intermédiaire, sans formalité".
Pendant les grèves, @AutostopCitoyen est une nouvelle initiative de covoiturage 100% bénévole et solidaire. Sans intermédiaire, sans formalité et sans inscription. Venez ici ! #AutostopCitoyenhttps://t.co/92FIh1QWhapic.twitter.com/6JWwnmeJzY
— Autostop-Citoyen (@AutostopCitoyen) 30 mars 2018
Astuce : en Ile-de-France, le covoiturage ou "autostop citoyen" sera gratuit. Pour en profiter, il faut s'inscrire sur l'application ViaNavigo. Des élus ont en effet décidé d'encourager le mouvement. Dans l'Essonne, la communauté d'agglomération du Val d'Yerres Val de Seine a ainsi mis en place neuf points de rencontre pour les covoitureurs.
5. Le vélo
Les citadins, ou ceux qui ont la chance de travailler non loin de leur domicile, peuvent se replier sur le vélo. Il existe ainsi des applications comme ViaNavigo ou Géovélo, rappelle à juste titre France Info. Dans les grandes villes, des services de vélos en libre-service existent.
6. Les "cars Macron"
Pour les trajets interurbains, les sociétés d'autocars qui se sont multipliées depuis la libéralisation du secteur en 1995 vont renforcer leurs services pour remplacer des trains. Parmi les trois compagnies de "cars Macron" actives en France, Isilines, filiale du groupe Transdev, a vu ses réservations "tripler par rapport à la normale, sur l'ensemble des lignes, tant pour les courtes distances que les Paris-Lyon ou Paris-Marseille", selon son directeur général, Hugo Roncal.
"Sur ces deux jours de grève, nous avons plusieurs dizaines de milliers de passagers en plus, c'est un niveau comparable à celui d'un 23 décembre ou une veille de 14 juillet", a-t-il déclaré.
Isilines, qui exploite une centaine d'autocars au quotidien, va doubler ou tripler son offre, en mettant deux ou trois autocars au lieu d'un au départ de certains trajets.
"Mais il faut relativiser: 4,5 millions de personnes prennent le train tous les jours, et nous en transportons 8 millions... en un an!", souligne Hugo Roncal.
Du côté du concurrent FlixBus, les réservations ont bondi de 60% pour mardi. "Nous étions à +40% jeudi soir, et là on a beaucoup, beaucoup, beaucoup de réservations de dernière minute", dit Yvan Lefranc-Morin, directeur général de FlixBus France.
La société mettra 300 cars en circulation mardi, soit 50 de plus qu'en temps ordinaire. Elle constate déjà des réservations en hausse de 30% pour les 8 et 9 avril, les deux prochains jours de grève.
https://www.nouvelobs.com/societe/social/20180402.OBS4512/la-greve-sncf-demarre-petit-guide-pour-voyageurs-en-galere-agenda-alternatives-recours.htmlBagikan Berita Ini
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