La SNCF veut vous faire reprendre le train les jours de grève

« Vous pouvez revenir et réserver avec certitude ! » lance Rachel Picard, la directrice générale de Voyages SNCF. C’est le message que veut désormais faire passer l’entreprise, alors que les syndicats promettent encore deux mois de « grève perlée ». À quelques jours de la cinquième vague - les lundi 23 et mardi 24 avril prochains -, la SNCF réorganise ses trains en fonction des besoins, et non de la disponibilité des personnels et matériels.

Des départs garantis à J-15. Fermées pour éviter les mauvaises surprises, les réservations pour les jours de grève sont désormais possibles dès quinze jours avant la date de départ. Par exemple, ce vendredi, on pouvait réserver pour un trajet jusqu’au 2 mai. À mesure que la SNCF affine ses prévisions, elle propose de nouvelles places. Et ce jusqu’à 48 heures avant la date de départ.

Des trains de plus en plus nombreux. Pour les 23 et 24 avril prochains, la SNCF fera partir 250 trains -au lieu de 800 habituellement. Ils seront 500 pour les 28 et 29 avril. « On est en dessous de ce qu’on pense pouvoir faire, mais on préfère qu’aucun passager ne reste à quai, ni que personne ne voyage dans des conditions inacceptables », affirme Rachel Picard.

Des bonnes affaires les jours de grève. Pour encourager les clients à revenir, la SNCF casse les prix. 60 000 petits prix sont à saisir pour les 23 et 24 avril prochain en fonction des trajets : des offres dernières minutes, les réductions pour les abonnés ou des places à prix Prem’s (25 €). Pour les 28 et 29 -retours de vacances des Parisiens et chassé-croisé en Paca- il y a 15 000 billets à petits prix ouverts à la vente. Sans oublier les Ouigo, qui circulent à nouveau les jours de grève.

Les réservations traitées au cas par cas. Les voyageurs qui ont réservé en amont de l’annonce des grèves, sont eux contactés, un par un, par mail ou SMS. « 100 000 textos et mails sont envoyés par jour et environ 70 personnes sont consacrées à ça », assure Rachel Picard. Soit on leur confirme le train, soit on leur propose une alternative. Généralement, un autre voyage dans la journée. Les échanges sont gratuits, sans surcoût, y compris pour les tarifs non échangeables/non remboursables.

Les destinations les plus fréquentées en priorité. À choisir entre deux trains, la SNCF privilégie par exemple les allers-retours quotidiens (Paris-Tours par exemple) en faisant circuler les trains en heures de pointe plutôt qu’en milieu d’après-midi. Elle va encore opter pour des trajets province-Paris le dimanche soir afin de ramener les voyageurs en week-end ou préférer les trajets d’affaire en semaine.

Les cadres et non-grévistes mis à contribution. Pour garantir les départs, l’opérateur va puiser dans les « ressources disponibles » -notamment les cadres formés aux métiers de contrôleurs, aiguilleurs et conducteurs- et mise sur un niveau de grévistes « plutôt à la baisse ». « Oui, reconnaît Rachel Picard, c’est là-dessus que nous faisons un pari. Mais nous ne mettons à la vente que les départs garantis. »