
Vendredi 4 mai marque le quatorzième jour de grève des cheminots, opposés à la réforme de la SNCF voulue par le gouvernement. Pour l’occasion, une centaine de cheminots ont décidé d’occuper la cour intérieure du siège de La République en marche à Paris afin d’interpeller les députés. Une plainte sera déposée, a prévenu le délégué général de LREM.
Fini les défilés, place aux manifestations ciblées ? Pour leur quatorzième jour de grève, une centaine de cheminots ont brièvement occupé la cour intérieure du siège de La République en marche (LREM) à Paris, vendredi 4 mai dans l’après-midi, avant de sortir sans heurts face aux forces de l’ordre.
Vendredi matin en assemblée générale, « on a décidé d’aller montrer notre mécontentement » aux représentants d’une majorité présidentielle qui « n’écoute absolument pas ni les Français, ni les cheminots », a rapporté Patrick Belhadj, secrétaire général de la CGT-Cheminots à Paris-Est.
Action symbolique pour interpeller les députés
L’occupation de la cour intérieure s’est faite dans le calme, selon les participants qui ont affirmé n’être « pas des casseurs, ni des preneurs d’otage ».
C’est « une action purement symbolique pour interpeller les responsables de LREM sur la réforme » ferroviaire, a expliqué un cheminot.
Les manifestants, de la CGT et de SUD-rail principalement, ont quitté la rue Saint-Anne (2e arrondissement) dans le calme peu avant 15 h, après avoir été brièvement retenus, pour certains, par les forces de l’ordre présentes en nombre.
Dans un tweet, le délégué général de LREM Christophe Castaner a annoncé qu'« une plainte serait déposée », à la suite de l’action des cheminots qui « ont forcé violemment cet après-midi l’entrée du QG ».
Des cheminots de la CGT et de SUD ont forcé violemment cet après-midi l'entrée du QG d'@enmarchefr.
Nous sommes attachés au droit de manifester et à l'expression démocratique, mais nous ne saurions tolérer aucune forme de violence.
Une plainte sera déposée. pic.twitter.com/D8K6FtDpM5
— Christophe Castaner (@CCastaner) 4 mai 2018
Wauquiez interpellé
Par ailleurs, le président des Républicains (LR) et de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez a été interpellé par des « représentants de la CGT » dans le hall du Conseil départemental de l’Allier, peut-on voir dans une vidéo postée par Laurent Wauquiez sur Twitter.
Dans cette vidéo, Laurent Wauquiez souligne avoir « doublé l’investissement qui était consacré, prévu par la région pour le sauvetage des petites lignes ». « Sur ce sujet-là, on est d’accord », affirme-t-il à ses interlocuteurs affichant en revanche son désaccord sur le maintien du statut.
Aux représentants de la CGT qui sont venus m’interpeller dans le hall du conseil départemental de l’Allier, j’ai redit les choses clairement : oui à la défense des petites lignes ferroviaires menacées, non au maintien du statut des cheminots dans la réforme de la #SNCF. pic.twitter.com/InM6668Qyu
— Laurent Wauquiez (@laurentwauquiez) 4 mai 2018
« C’est normal que vous défendiez votre statut, c’est logique, mais je ne vais pas vous dire l’inverse de ce que je pense : je pense que ce statut était justifié et qu’aujourd’hui, il ne l’est plus », explique M. Wauquiez.Toutefois « cette réforme ne règle en rien la situation de la SNCF » et « la dette qui a été accumulée, elle n’est pas due » au statut des cheminots, poursuit-il.
« Il y a une grève qui s’installe »
Entre 180 et 300 personnes, selon la police et la CGT, s’étaient réunies vendredi matin devant la gare de Dijon, à l’appel de l’intersyndicale (CGT, Unsa, SUD et CFDT) de la SNCF, avant de défiler en ville. De nombreux rassemblements de cheminots avaient déjà eu lieu jeudi dans toute la France.
« Pour la voie du service public » ou encore « Je ne suis pas rien, je suis cheminot, et ma SNCF, j’y tiens », pouvait-on lire sur quelques pancartes à Dijon.
« Le gouvernement pensait que ça allait être fini au bout de dix jours. On est le 4 mai, et nous sommes autant que le 9 avril, il y a une grève qui s’installe », a fait valoir Jean-Christophe Gossart, secrétaire régional de la CGT-cheminots, qui dit n’avoir jamais connu une telle mobilisation après 14 jours de grève.
« Nous avions rendez-vous hier (jeudi) avec le directeur territorial de la région (de la SNCF). On sent que le rapport de force commence à porter ses fruits », a-t-il ajouté.
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