
Etre ou ne pas être… en grève pendant les grandes vacances. Telle est, désormais, la question qui taraude les syndicats de cheminots, alors que leur longue grève de Petit Poucet contre l’ogre réformiste macronien – petit caillou après petit caillou – va finir</a>, jeudi 28 juin, par arriver</a> au terme au terme de son calendrier de trois mois.
L’UNSA-Ferroviaire, deuxième syndicat des agents SNCF, a tranché. Le syndicat a annoncé, mardi 19 juin, qu’il « ne continuera pas la grève en juillet ».
Très représentée chez les cadres, l’UNSA avait décidé de consulter</a> l’ensemble des mandants au cours d’une téléconférence nationale pour savoir</a> si les adhérents souhaitaient ou non prolonger</a> le conflit en juillet.
Lundi, la fédération CGT des cheminots, premier syndicat de la SNCF, avait fait savoir qu’elle proposerait, mardi, aux autres membres de l’intersyndicale du groupe public ferroviaire (UNSA, SUD, CFDT) de discuter</a> de l’organisation de trois nouveaux jours de grève contre la réforme ferroviaire lundi 2, vendredi 6 et samedi 7 juillet.
Autrement dit, le premier grand week-end de départ en vacances serait transformé en journées de galère pour les usagers du train.
« Il faut taper</a> là où ça fait mal, approuve le secrétaire fédéral de SUD-Rail, Erik Meyer. C’est-à-dire, perturber</a> les grands départs. » Chez SUD, on ne veut plus de calendrier de grève annoncé trop à l’avance, une stratégie qui permet facilement à la direction d’organiser la riposte.
« On a surtout du mal à reconnaître</a> qu’on a perdu cette bataille »
A la CFDT, personne n’a l’air très partant pour aller</a> au-delà du 28 juin.
« Faire</a> grève contre quoi ?, demande un syndicaliste. La loi est votée ! On a surtout du mal à reconnaître qu’on a perdu cette bataille. »
Didier Aubert, le « patron » de la CFDT Cheminots, a jugé « prématurée » la décision d’une poursuite du mouvement au-delà du 28 juin. « Comme nous avons réussi à le faire</a> avec la convention collective et une négociation la semaine dernière, nous espérons bien conclure</a> avec la SNCF cette semaine. Pour nous il est prématuré de tirer</a> des plans sur la comète sur le mois de juillet », a-t-il déclaré sur BFM TV.
« Il n’est pas question pour la CFDT de faire de la surenchère dès aujourd’hui », a-t-il ajouté, estimant qu’après les amendements obtenus sur la loi et les garanties apportées dans la convention collective, seule la négociation du pacte ferroviaire d’entreprise avec la SNCF continuait de représenter</a> un « verrou ».
Le 32e jour de grève, lundi 18 juin, s’est soldé par un taux de gréviste de 10,8 %, le plus bas depuis le début du mouvement.
Chacun mesure le risque de la décision à prendre : se couper</a> d’une partie des cheminots en renonçant au combat ou s’aliéner une opinion publique de plus en plus – disent les sondages – exaspérée par ce long conflit.
https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/06/19/le-dilemme-d-ete-des-syndicats-de-la-sncf_5317396_3234.htmlBagikan Berita Ini
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