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Fin d'Autolib' : les conséquences pratiques de ce fiasco

Le service de voitures électriques pourrait définitivement s'arrêter ce soir, à l'issue d'une réunion entre le syndicat Autolib' Métropole et le groupe Bolloré. Quelles conséquences pour les abonnés ? Quel avenir pour les voitures ? Qui récupérera les bornes où elles étaient installées ? Le Figaro fait le point.

La résiliation du contrat liant le syndicat mixte Autolib'Vélib' (SVAM) et le groupe Bolloré a été voté jeudi 21 juin. La fin d'Autolib' est donc désormais une certitude. Dimanche, Autolib a prévenu sur Twitter que le service pourrait s'arrêter dès ce lundi 25 juin.

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Les deux parties tentent toutefois de négocier une fin un peu moins abrupte. Le service pourrait être prolongé d'un mois, c'est-à-dire jusqu'à fin juillet. Mais les relations sont aujourd'hui suffisamment exécrables entre le groupe Bolloré et le SVAM pour qu'un incident face à nouveau déraper les choses. Et que le service s'arrête dans les prochains jours, voire les prochaines heures. Dans cette hypothèse, que se passera-t-il pour les abonnés? Que vont devenir les voitures? Et les bornes?

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• Quelles conséquences pour les abonnés?

À fin juillet au plus tard, il ne sera plus possible de louer une Autolib et les abonnements seront suspendus définitivement. Autolib a d'ailleurs communiqué, notamment via Twitter, vers ses abonnées, indiquant que la date exacte de fin de service sera connue en début de semaine. Les abonnés devraient être indemnisés à hauteur de la période restant à couvrir.

Si un autre service d'autopartage était mis en place par la mairie, les personnes intéressées devront refaire les démarches pour se créer un nouvel abonnement. Il en existe d'ailleurs déjà d'autres à Paris comme Communauto, Ubeeqo ou Zipcar. Ils disposent cependant de beaucoup moins de véhicules qu'Autolib. En tous, ces trois acteurs de l'autopartage comptent moins de 250 véhicules, contre 4000 pour Autolib.

• Quel avenir pour les voitures Autolib'?

Les petites voitures grises taillées à la serpe faisaient partie du paysage parisien. Depuis leurs mises en service en 2011, le succès commercial était indéniable, même s'il ne s'est pas traduit par un succès économique. Elles vont disparaître d'ici la fin du mois d'août au plus tard. C'est le groupe Bolloré qui va prendre possession de ces véhicules. Ils pourraient en déployer quelques-uns dans les autres villes où le groupe propose ce type de service, à Lyon, Bordeaux, Indianapolis ou Singapour. Mais ils sont d'une taille beaucoup plus réduite qu'à Paris. À Singapour, le service a démarré en décembre 2017 avec 80 véhicules. Il y a 4000 Autolib dans la capitale. Le solde sera vendu à des entreprises ou des particuliers. Il y aura peut-être de bonnes affaires à saisir dans les prochains mois, pour ceux intéressés par la mobilité électrique.

• Qui va récupérer les bornes où étaient installées les voitures?

Ce sont les communes sur lesquelles les bornes sont installées qui vont en récupérer la propriété. Le réseau Autolib compte 1100 stations, représentant 6200 places, dont plus de la moitié à Paris même. La mairie a déjà indiqué, dans un communiqué, qu'«Anne Hidalgo souhaite compléter ce maillage en rendant les bornes de recharge électrique Autolib' accessibles aux Parisiens et aux Franciliens pour la recharge de leur véhicule personnel. Cela devrait être effectif au début de l'année 2019».

Cela sera rendu possible car la mairie ne sera pas seulement propriétaire des bornes, mais disposera également d'une licence gratuite (prévu dans le contrat en cas de résiliation) pour utiliser les logiciels développés par Bolloré pour la gestion des bornes. Si l'utilisateur ne paye que la recharge électrique et pas la place de parking, le succès devrait vite être au rendez-vous.

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Certains automobilistes ne possédant pas de voitures électriques risquent toutefois d'être tenté de se garer sur ces emplacements. Certains élus non-parisiens estiment qu'il leur sera difficile de verbaliser un tel comportement, de peur de susciter l'exaspération des automobilistes devant des emplacements vides dans un centre-ville engorgé.

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http://www.lefigaro.fr/societes/2018/06/25/20005-20180625ARTFIG00009-autolib-bientot-ferme-ces-questions-que-vous-vous-posez.php

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