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Scandale à Carrefour: Bruno Le Maire réclame des "mesures fortes" contre les rémunérations excessives

POLITIQUE - Les salariés de Carrefour n'encaissent pas le très gros chèque de leur ancien patron, le ministère de l'Economie non plus. Ce samedi 16 juin, Bruno Le Maire a demandé au patronat de prendre des "mesures fortes" après la forte rémunération accordée à l'ancien PDG du géant de la grande distribution, rémunération qu'il a jugée "choquante".

Le patronat doit "prendre des mesures fortes pour renforcer le suivi et l'application par ses membres du code Afep-Medef", son code de bonne conduite, a-t-il dit à l'AFP. "Que l'échec soit récompensé par des rémunérations très élevées, c'est incompréhensible et choquant", a jugé Bruno Le Maire.

"Les anciens dirigeants de Carrefour ont laissé une situation très dégradée, cette situation a amené la nouvelle direction à prendre des mesures de restructuration qui vont se traduire par des pertes d'emplois et des fermetures de magasins. On ne peut sanctionner cet échec par des rémunération élevées et une telle prime de départ", a ajouté le ministre.

"Carrefour, à mon sens, doit changer la structure de fin de contrat de ses dirigeants et ses dirigeants doivent se conformer au code Afep-Medef", a-t-il estimé.

"Déviations sérieuses"

Le gendarme de la gouvernance a demandé vendredi à Carrefour de s'expliquer "dans les plus brefs délais" sur la détermination de la rémunération de ses dirigeants, en particulier sur les indemnités de départ de son ancien PDG, Georges Plassat. Ce dernier est parti à la retraite en juillet 2017 avec un chèque de 13,17 millions d'euros.

"Celles-ci constituent des déviations sérieuses par rapport aux recommandations du code Afep-Medef" et "il appartient au groupe Carrefour de répondre à ces interrogations dans les plus brefs délais", estime le Haut Comité de gouvernement d'entreprise (HCGE) dans un communiqué.

Ces indemnités de départ passent d'autant plus mal que Carrefour traverse une passe difficile et s'est engagé dans un profond plan social. "Comment est-il possible" face au plan social en cours "de justifier d'un parachute doré et d'une rémunération variable de ce niveau ?", avaient demandé la CFDT et l'Arasc (l'association pour la représentation des actionnaires et salariés Carrefour).

Ce vendredi, l'assemblée générale du groupe de distribution a vu son PDG nommé en juillet, Alexandre Bompard, se faire chahuter. Il s'est vu sommé de justifier la rémunération de son prédécesseur, comme vous pouvez le voir sur nos images.

Devant l'émotion suscitée, Alexandre Bompard a annoncé qu'il allait faire des propositions au conseil d'administration concernant son indemnité de départ, versée au terme de son mandat, qui court jusqu'au 31 décembre 2020, afin qu'elle ne "fasse pas débat".

Il a également demandé à ce que son intéressement comprenne une part importante en actions, et non en cash. Quant à sa rémunération variable, il a demandé à ce qu'elle tienne compte du free cash-flow (flux de trésorerie disponible) dégagé par l'entreprise, une résolution votée à 75%.

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