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SNCF : les syndicats en ordre dispersé sur la poursuite de la grève cet été

VIDÉOS - A quelques heures d'une réunion syndicale qui soit statuer sur la suite du mouvement de grève intermittente lancé début avril, la CGT refuse de confirmer les dates des 2, 6 et 7 juillet. De son côté, SUD-Rail veut en finir avec la grève perlée pour redonner une dynamique à la mobilisation.

Faire la grève ou ne pas faire la grève? Telle sera la question au menu de la réunion de l'intersyndicale CGT, Unsa, SUD et CFDT ce mardi soir. Celle-ci devait avoir lieu lundi mais a dû être décalée car certains syndicats ne pouvaient être présents.

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L'Unsa ferroviaire et la CFDT Cheminots réunissent leurs instances nationales, ce mardi matin, afin de faire le point sur la réforme ferroviaire et de prendre une décision sur une poursuite ou non du mouvement au-delà du 28 juin, dernier jour du calendrier de la grève par épisodes de deux jours sur cinq lancée début avril.

La CGT Cheminots, qui avait «proposé» lors de la précédente réunion intersyndicale, mercredi, de faire grève «les 2, 6 et 7 juillet», va «modifier un peu» cette proposition mardi, a déclaré son secrétaire national Laurent Brun. Ce mardi, sur France Info, Philippe Martinez, le secrétaire général du syndicat, a refusé de confirmer les dates annoncées par Laurent Brun: «Tout se décide en intersyndicale, la proposition de la CGT c'est que la grève se poursuive en juillet».

SUD-Rail va proposer «d'arrêter le calendrier» par épisode, «auquel les cheminots ne trouvent plus de sens et de cibler des dates de grève qui permettraient de redynamiser le mouvement», a expliqué son porte-parole et secrétaire fédéral, Erik Meyer. Ces dates seraient décidées à l'issue d'un «débat de l'intersyndicale», a-t-il ajouté.

Vendredi matin, avant la table ronde tripartite organisée au ministère des Transports, Laurent Brun avait surpris en annonçant à la radio que la CGT Cheminots allait poursuivre la grève après le 28 juin, suscitant des critiques de ses partenaires qui avaient dénoncé une décision prise en solo.

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À la sortie de cette rencontre de relance des négociations sur la convention collective nationale (CCN) du secteur ferroviaire réunissant syndicats et patronat autour de la ministre des Transports Élisabeth Borne, le net mécontentement de la CGT et de SUD contrastait avec les points positifs relevés par l'Unsa et la CFDT, qui souhaitaient cependant voir ces avancées être consignées par écrit.

Continuer à mettre la pression

«Pour l'instant», la CFDT Cheminots «est toujours dans le calendrier jusqu'au 28 juin, ce n'est pas remis en cause», a indiqué son secrétaire général, Didier Aubert. De même, l'Unsa ferroviaire confirme être «engagée dans une démarche jusqu'au 28 juin», a déclaré Florent Monteilhet, secrétaire fédéral.

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Pour la CFDT, après «les avancées» obtenues «pour les cheminots» dans la loi, auprès du gouvernement, et celles en vue de la CCN, auprès de l'UTP (Union des transports publics et ferroviaires, patronat), il reste «le verrou de l'entreprise SNCF» à débloquer, justifiant de «continuer à mettre la pression», a expliqué Didier Aubert. Son syndicat, qui devrait rencontrer la direction de la SNCF «avant jeudi», lui réclame «des engagements fermes», notamment sur la grille salariale ou le 13e mois des personnels roulants, a-t-il dit. «Si les objectifs (au sein de l'intersyndicale, ndlr) commencent à diverger, on verra», a-t-il souligné.

Vendredi, Laurent Berger, avait indiqué que «la mobilisation syndicale ne se mène pas simplement par la grève». «D'un point de vue général il a raison, il n'y a pas que la grève dans la vie», a rétorqué Philippe Martinez, ce mardi. Celui-ci attend de voir la réunion de ce mardi après-midi avant de faire le moindre commentaire. Mais si le gouvernement a lâché sur la dette, c'est parce que «cette intersyndicale tient depuis trois mois»,souligne-t-il.

De son côté, l'Unsa ferroviaire organise «une téléconférence avec toutes (ses) structures régionales» mardi matin, a confirmé Florent Monteilhet, où «la question va être posée concernant la suite, l'après-28 juin». Vendredi, c'est elle qui rapportait que la CGT envisageait de prolonger la grève les 2, 6 et 7 juillet prochain.

Philippe Martinez a tout de même rappelé mardi matin que «toute une série de problèmes ne sont toujours pas réglés. J'ai eu l'occasion d'assister à des assemblées générales de cheminots la semaine dernière, ils sont très remontés, outre le fait que la loi ne passe toujours pas», a-t-il dit, citant notamment la question de la future convention collective nationale et celle du fret. «On peut encore obtenir des reculs», a-t-il estimé.

«Il faut savoir finir une grève»

Le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a quant à lui appelé, mardi, sur BFMTV, à la fin du mouvement: «Il faut savoir finir une grève. Le peuple français a tranché par l'intermédiaire de ses représentants, qui ont voté à une large majorité pour le projet de réforme de la SNCF. Je ne vois plus aucune raison de poursuivre cette grève. Nous avons répondu à des attentes, rassuré sur un certain nombre de sujets. Donc pourquoi continuer? pour quelles raisons sinon pour des raisons politiques?».

Quant au président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, Eric Woerth (LR), celui-ci a déclaré, mardi, sur Cnews, espérer «que la CGT ne fera pas ça (poursuivre la grève NDLR), sinon il y a une dictature syndicale qui veut s'imposer à la démocratie politique».

«Le texte a été voté, par l'Assemblée nationale, par le Sénat. On n'est plus au temps de la grève», a poursuivi le député de l'Oise. «La grève a eu lieu pendant des semaines et des semaines, il y a des usagers qui sont sur les quais de gare tous les jours à attendre leur train, c'est une galère totale et absolument inqualifiable, il faut arrêter ça». De son côté, Philippe Martinez a estimé que «Ce que font les cheminots, c'est pour les usagers, car nous on défend l'avenir».

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