Search

EDF reporte la mise en service de l'EPR de Flamanville

(AOF) - EDF a ajusté le planning ainsi que l'objectif de coût de construction de l'EPR de Flamanville à la suite de soudures du circuit secondaire principal. Le chargement du combustible est désormais prévu au quatrième trimestre 2019 et l’objectif de coût de construction est porté de 10,5 à 10,9 milliards d’euros. Le début des essais dits "à chaud" est programmé avant la fin de l’année 2018.

Les conséquences sur l'exploitation des deux réacteurs de Fessenheim sont à l'étude, notamment au regard de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte plafonnant la capacité de production d'électricité d'origine nucléaire.

La mise en service de l'EPR de Flamanville devait coïncider avec la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) prévue fin décembre 2018.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Premier opérateur français d’électricité et un des leaders européens de l’énergie, diversifié dans le gaz et les énergies renouvelables ;

- Forts besoins énergétiques dans le monde ;

- Capacité de production élevée, de l'ordre de 60 GW « valorisables », répartie entre le nucléaire pour moitié, devant le charbon et le fioul pour un quart et l’hydraulique ;

- Stratégie du « mix génération » renforcée avec l’acquisition du britannique Futuren par la filiale EDF Energies nouvelles, activité en forte croissance ;

- A l’international, rentabilité élevée de la filiale italienne Edison, renforcement des positions dans le nucléaire au Royaume-Uni et succès de la filiale de services à l’énergie Dalkia ;

- Prolongement à 50 ans de la durée de vie des centrales, hors Fessenheim, et autorisation de mise en service de la cuve de l’EPR de Flamanville ;

- Accord, signé début 2018, pour la reprise, sans la dette, des actifs d’Areva (conception et fabrication de réacteurs nucléaires) par le biais d’une société, Framatome, détenue à 75 %, aux côtés de Mitsubishi (19,5 %) et réalisant 3,1 MdsE de chiffre d’affaires avec 15 MdsE de carnet de commandes et un parc installé de 250 réacteurs dans le monde ;

- En France, fin des tarifs régulés pour les ventes aux entreprises et hausse d’application plus rapide que prévue des tarifs réglementés ;

- Situation financière saine, notée A, renforcée par la vente du réseau de distribution RTE.

Les points faibles de la valeur

- Faible visibilité en raison de la dimension « politique » de la valeur : intervention de l’Etat, notamment sur la hausse des tarifs de l’électricité, débat sur la sûreté nucléaire, interrogations sur les impacts sur la rentabilité de l’ARENH (accès régulé à l'électricité nucléaire historique) et impact incertain du plan de transition énergétique ;

- Faible visibilité sur le niveau d’investissements nécessaires au maintien des centrales nucléaires (hausse des dépenses de maintenance, durée de vie des centrales, fermeture de certains sites…) ;

- Positions à l'international encore trop faibles, la France restant le plus gros contributeur à l'excédent brut d'exploitation (82 %), loin devant le Royaume-Uni et l'Italie ;

- Risque industriel et financier de la construction de la centrale anglaise d’Hinkley Point ;

- Interrogations des investisseurs sur la capacité de génération d’autofinancement ;

- Exercice 2017 ponctué par plusieurs avertissements sur résultat ou sur production nucléaire.

Comment suivre la valeur

- Secteur des « utilities » (producteurs d’eau, de gaz et d’électricité), traditionnellement considéré comme défensif mais actuellement considéré à risque dans un environnement de pression fiscale accrue ;

- Activité encadrée par la loi NOME (libre concurrence entre tous les acteurs du marché et revente du quart de la production d’électricité nucléaire d’EDF à ses concurrents) avec des prix de l’électricité administrés en France d’où des difficultés à faire passer le coût de maintien du réseau dans les tarifs ;

- Rumeurs de réforme du marché européen du carbone qui serait favorable à EDG en raison de son retrait, d’ici 2022, de la production de fuel ou de charbon ;

- Retombées des lourds investissements en photovoltaïque ;

- Axes stratégiques 2030 : être le 1er électricien mondial, accroître la production « bas carbone » en nucléaire et énergies renouvelables, renforcer la présence internationale ;

- Stratégie 2018 : livraison de grands projets -terminal méthanier de Dunkerque, EPR de Flamanville 3, énergies renouvelables-, poursuite de la maîtrise des coûts et retour à un cash-flow positif après dividendes ;

- Société détenue par l’Etat à 84,3 %, dont 13,3 % ont été transposés à la BPI comme garantie pour son fonds d’innovation.

Services aux collectivités

Sous l'effet des fusions et acquisitions, le secteur mondial des utilities est en pleine reconfiguration. Selon une étude d'AT Kearney, 1040 opérations de ce type ont été annoncées dans le monde en 2016, pour un total de 329 milliards de dollars, montant record en valeur. AT Kearney estime que le marché bénéficie d'abord des cessions d'actifs opérées par les grands énergéticiens européens.

Comme le souligne le cabinet de conseil et d'audit PwC, l'année 2016 a été un exercice record en matière de fusions-acquisitions dans l'énergie : près de 300 milliards de dollars, en hausse de 47% par rapport à 2015. Et effectivement l'Europe a joué un rôle essentiel dans cette accélération car les transactions sur ce continent ont bondi de 25%, à 49 milliards de dollars. En France, 45 opérations de fusions-acquisitions ont été recensées en 2016, pour une valeur totale de 5,4 milliards de dollars. La prise de participation minoritaire de CNP Assurances et de la Caisse des dépôts (CDC) dans Réseau de transport d'électricité (RTE), la filiale d'EDF, pour 4,6 milliards de dollars, a surpassé toutes les autres.

Let's block ads! (Why?)

https://www.capital.fr/entreprises-marches/edf-reporte-la-mise-en-service-de-lepr-de-flamanville-1299807

Bagikan Berita Ini

0 Response to "EDF reporte la mise en service de l'EPR de Flamanville"

Post a Comment

Powered by Blogger.