(AOF) - Le groupe Renault a écoulé 2,1 millions de véhicules sur le premier semestre 2018, soit une hausse de 9,8%. Le constructeur automobile précise que les marques Jinbei et Huasong sont consolidées depuis le 1er janvier 2018. À périmètre équivalent 2017, la croissance du groupe Renault est de 5,3% sur un marché mondial qui progresse de 4,2%. La part de marché du groupe ressort désormais à 4,3 % (+0,2 point).
" Pour la 3e année consécutive, nous avons battu un record de ventes avec près de 2,1 millions de véhicules sur un premier semestre, a commenté Thierry Koskas membre du Comité Exécutif, directeur Commercial du groupe Renault ".
Avant de poursuivre : " En Europe, le groupe continue de gagner des parts de marché et à l'international, nous enregistrons de très bonnes performances, notamment en Amérique Latine, dans la région Eurasie et en Afrique. "
Par ailleurs, le groupe Renault a revu en hausse ses perspectives de marché pour l'année 2018.
Le marché mondial devrait connaître une croissance de 3 % par rapport à 2017 (précédemment +2,5 %). Le marché européen est attendu en hausse de 1,5 % (contre +1 %) avec une progression de 2 % (contre +1 %) pour la France. A l'international, le Brésil devrait connaître une hausse de 10 % (+5 % auparavant) et la Russie de plus de 10 % (près de 10 % précédemment). La Chine devrait croître de 5 %, et l'Inde de 8 % (contre +6 %).
Dans ce contexte, le groupe devrait profiter en 2018 de sa gamme renouvelée dans toutes les régions et poursuivre sa croissance des ventes (à périmètre constant), tirée par l'international en lien avec le nouveau plan " Drive the Future ".
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Quatrième constructeur automobile mondial, avec 10 % du parc, présent sous les marques Renault (8/10ème des ventes), Dacia et Renault-Samsung ;
- Stratégie de déploiement à l’international avec des positions fortes (plus de 100 000 véhicules vendus) dans 11 pays : Espagne, Italie, Royaume-Uni, Allemagne, France, Russie, Turquie (15 %), Inde, Iran, Brésil pour les marques Renault et Decia, la Corée du sud pour Nissan ;
- Croissance fondée sur l’offre de véhicules à prix d’entrée très bas, avec la gamme Entry de Dacia, et sur le gain de parts de marché hors d’Europe (près des 2/3 des ventes) ;
- Positionnement industriel en Asie, avec un doublement des capacités de production en Corée du sud ;
- Mutualisation de l’outil industriel de la filiale Nissan et de celui de Renault générant de forts gains de productivité -d'où un dépassement des objectifs de volumes et rentabilité du plan « drive the change » 2016-2020 ;
- Situation financière très saine, Renault ayant récupéré, à l’occasion du plan de rachat d’actions de sa filiale à 43,4 % Nissan, environ 5 Mds€ à la fin 2016 ;
- Distribution directe aux actionnaires des dividendes issus de ses diverses participations.
Les points faibles de la valeur
- Image brouillée par le succès de la gamme Entry, avec un risque de cannibalisation de Renault par Dacia dans les pays matures ;
- Rentabilité encore insuffisante des automobiles Renault par rapport à Nissan ;
- Profitabilité à redresser sur les marchés russe (3ème marché avec Avtovaz), brésilien et latino-américain ;
- Incertitudes sur le succès de la stratégie dans la voiture « toute électrique » ;
- Contestation de la validité des systèmes antipollution des voitures diesel en Europe ;
- Décote implicite appliquée à la participation dans Nissan et conflits récurrents entre le conseil d’administration et l’Etat français actionnaire.
Comment suivre la valeur
- Image de constructeur « mass market » de moins en moins européen ;
- Plan 2017-2020 : chiffre d’affaires de 70 Mds€, marge opérationnelle de plus de 7 % et « free cash flow » positif chaque année ;
- Attente d’une voiture à bas prix en Europe, autour de 6 000 €, créée à partir du moteur du modèle Kwid commercialisé en Inde ;
- Poursuite de la forte hausse des ventes de début d’année et des gains de parts de marché, sur toutes les zones géographiques ;
- Réalisation des objectifs 2017 d'une hausse du chiffre d'affaires et de la marge opérationnelle et d’un flux de trésorerie positif, grâce à un plan produits porteur (Talisman, famille Megane) et nouveaux modèles Koleos, Alaskan et Kwid au Brésil, Alppine et Duster) et de la montée en puissance des synergies ;
- Interrogations des investisseurs sur l'emploi du cash disponible à fin 2016, qui sera compris entre 4,6 et 5 Mds€ : croissance externe, rachat d'actions Renault ou dividende exceptionnel ?;
- Objectifs 2017 d’un chiffre d’affaires supérieur à 50 Mds€ avec une marge opérationnelle de plus de 5 %, à changes constants et reposant sur l’élargissement de la gamme, la montée en puissance de plateformes de 3 mds d’unité et un taux d’utilisation de 100 % des capacités de production en Europe ;
- Vers une évolution du capital, caractérisé par une forte présence de l’Etat (19,7 % et 23,2 % des droits de vote), devant la filiale Nissan (participation croisée de 15 %, Renault détenant 43,4 % de Nissan).
Automobiles - Constructeurs
Les véhicules diesel voient leurs ventes reculer très significativement sur le marché français. En mars et avril la part des moteurs diesel dans les ventes de voitures particulières neuves est tombée sous la barre des 40% : 39,83% en mars, et 39,97% en avril, selon les données du CCFA (Comité des constructeurs français d'automobiles). Cette forte chute souligne un tournant depuis le début de 2018 car cette part était encore de 45% en décembre 2017, et de 47,3% sur l'ensemble de l'année 2017 (contre 73% en 2012). Cette tendance est liée non seulement au scandale du " dieselgate " mais aussi à la décision de certaines municipalités d'interdire ce type de véhicules prochainement. Certains constructeurs ont déjà supprimé leur offre. Du fait d'une absence de réelle alternative en véhicules électriques ou hybrides, ce sont les véhicules à essence qui profitent de ce déclin, avec une part de 53,4% des ventes au premier trimestre (47,3% sur la même période de 2017). Le déclin est commun à toute l'Europe car, selon l'ACEA (Association des constructeurs européens), la part du diesel a chuté à 37,9% en moyenne au premier trimestre, contre 44,8 % sur l'ensemble de 2017.
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