
Sans logistique maîtrisée, pas de livraison en temps et en heure, et donc pas de client satisfait ! A l'heure de la robotisation à outrance , des entrepôts connectés et de l'internet des objets, c'est cette règle de base qu'une cliente mécontente vient de rappeler à Elon Musk, le patron de Tesla.
« Il y a 42 Tesla en attente sur les rails de l'Union Pacific Railroad à SLC. Ma voiture en fait partie. On m'a dit que je serai livrée le 8, puis le 15, puis le 20, puis le 22, et maintenant ma livraison est retardée à une date indéfinie... S'il vous plaît faites quelque chose », implore Megan Gale lundi sur Twitter. « Je ne peux pas attendre le mois d'octobre [...] J'ai juste besoin de ma voiture », a-t-elle ajouté.
Réponse du PDG-fondateur des bolides électriques haut de gamme : « Désolé, nous sommes passés de l'enfer de la production à l'enfer de la logistique, mais ce problème est beaucoup plus + traitable +. Nous faisons de rapides progrès », a assuré Elon Musk, en présentant ses excuses à sa cliente de Salt Lake City (Utah).
Le rôle central de la « Supply chain »
Pour tenir sa promesse, il compte notamment sur Jérôme Guillen. Il y a dix jours en effet, le fantasque milliardaire a remanié son état-major, annonçant une série de nominations, dont celle du Français au poste de « président » de la division automobile. Depuis huit ans chez Tesla, cet ancien de Daimler est l'un des artisans du remodelage de la production du nouveau Model S.
« Récemment, Jérôme a joué un rôle critique dans la production du modèle 3, en réalisant ce que presque tous pensaient impossible : la création en quelques semaines d'une ligne d'assemblage de grands volumes pour la Model 3 », a souligné Elon Musk sur son blog à la date du 7 septembre.
Pour le trimestre achevé en juin Tesla a en effet produit 53.339 voitures et en a livré 40.740 Model 3, deux fois plus qu'au trimestre précédent.
En désignant Jérôme Guillen comme son bras droit, Elon Musk montre - un peu tard sans doute -, qu'il a pris conscience du rôle central de la Supply chain (le terme anglo-saxon qui désigne les activités de transport, stockage et logistique, NDLR).
Aujourd'hui plus qu'hier, rien ne sert de produire si l'on ne livre pas à temps. Une leçon que des géants, comme Amazon, ont savamment méditée bien avant lui, avec les résultats que l'on sait.
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