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Affaire Ghosn : que pèse l'empire Renault - Nissan -Mitsubishi ?

LE SCAN ÉCO - L'empire automobile, dont le patron Carlos Ghosn a été arrêté lundi pour malversations présumées, est devenu l'an dernier le numéro un du secteur automobile. L'Alliance revendique un véhicule vendu sur neuf dans le monde.

Sous le feu des projecteurs après l'arrestation lundi de son PDG Carlos Ghosn pour malversations présumées, l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi est entrée l'an dernier dans le club fermé des constructeurs à plus de 10 millions de véhicules vendus en 2017. Mais aujourd'hui son avenir demeure incertain.

• Des ventes records

Avec 10,6 millions d'automobiles et utilitaires légers vendus en 2017, l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi a atteint pour la première fois la première place mondiale du secteur. Dans le détail, Nissan a vendu 5,81 millions d'automobiles et utilitaires légers, Renault 3,76 millions et Mitsubishi 1,03 million. L'alliance a ainsi devancé de justesse ses concurrents: Volkswagen (10,54 millions hors camions), Toyota (10,47 millions) et General Motors (9,6 millions). Cette année, Renault-Nissan-Mitsubishi a déjà écoulé 5,54 millions de véhicules hors poids lourds au premier semestre 2018, un record. Renault-Nissan-Mitsubishi, qui revendique un véhicule vendu sur neuf dans le monde, vise 14 millions d'unités par an en 2022.

• La galaxie Renault-Nissan-Mitsubishi, un ensemble de participations croisées

Créée en 1999 entre Renault et Nissan, l'Alliance s'est peu à peu étendue avec des accords et des prises de participation croisées des constructeurs qui gardent leur indépendance. En 2010, l'alliance Renault-Nissan et Daimler AG (Mercedes, Smart...) ont ainsi annoncé la signature d'un accord de collaboration. En 2012, l'alliance Renault-Nissan a acquis une participation majoritaire dans le premier constructeur russe, Alliance Rostec Auto BV, actionnaire à 64,6 % d'Avtovaz (marque Lada). En 2016, le Groupe Renault a participé à une opération de recapitalisation d'Avtovaz et consolide désormais les ventes de Lada dans ses comptes. L'alliance inclut aussi le Coréen Samsung Motors, contrôlé par l'entreprise au losange. La galaxie Renault-Nissan compte en outre les marques «low cost» Dacia, Datsun et Venucia, et haut de gamme Infiniti et Alpine. En 2016, Mitsubishi Motors a rejoint l'alliance après sa prise de contrôle par Nissan, à la suite d'accusations de fraude visant le constructeur au logo en diamants. Aujourd'hui, Renault possède 43% de Nissan, et le Japonais détient 15% du groupe au losange, ainsi que 34% de Mitsubishi Motors.

• Des usines sur les cinq continents avec 450.000 salariés

L'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi partage de nombreux composants techniques entre ses différentes marques ce qui permet d'amortir les coûts fixes. Ces synergies passent par une «production croisée» d'une marque dans une usine de l'autre. En France par exemple, deux usines françaises de Renault - Sandouville (Seine-Maritime) et Flins (Yvelines) - produisent respectivement des utilitaires et la petite berline Micra de Nissan. Dans le monde, l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi emploie plus de 450.000 personnes réparties sur 122 sites industriels implantés sur les cinq continents: des usines de Nissan aux États-Unis aux co-entreprises chinoises en passant par l'Afrique du Nord et l'Inde ou encore l'Asie du Sud-Est grâce aux usines et au réseau de Mitsubishi.

• Un avenir flou

Si Carlos Ghosn, PDG de Renault, président du conseil d'administration de Nissan, a déjà un successeur désigné au sein de Renault - Thierry Bolloré a été promu directeur général du groupe Renault -, ce n'est pas le cas de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, qu'il a contribué à ériger et dont il est le PDG. Mercredi, Bruno Le Maire, a redit son «attachement» à l'alliance entre Renault et Nissan, alors que le constructeur japonais devrait évincer jeudi Carlos Ghosn de ses fonctions de président du conseil d'administration. «Nous avons convenu que nous voulions sa poursuite et sa consolidation», a dit le ministre français de l'Economie, alors que l'Etat est actionnaire de Renault à hauteur de 15%.

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