Gilets jaunes dans le Rhône: l'A6 coupée, plusieurs points chauds

11h05: le blocage du pont de la Mulatière est abandonné. Les gilets jaunes présents au pont de la Mulatière ont finalement pris la direction de Saint-Priest pour participer au blocage d’Auchan.

11h02: long de deux kilomètres environ, le cortège en opération escargot sur l'A46 prend la direction d'Auchan Saint-Priest.

10h34: « l'A6, en direction de Lyon, entre Mâcon et Villefranche-sur-Saône, est coupée. Il est demandé aux usagers concernés d'éviter ce secteur. Pour cela, il faut, à partir de Dijon, prendre l'A39, puis l'A40 en direction de Genève. Après Bourg, suivre Lyon par l'A40 et l'A42. L'allongement de parcours est de 10km environ », informe Bison Futé par voie de communiqué.

Au péage de Villefranche-Limas, « l'A6, en direction de Paris, est coupée. Il est demandé aux usagers à destination de Dijon d'éviter ce secteur. Pour cela, il faut suivre la signalisation mise en place qui consiste à rejoindre Dijon depuis Lyon et Bourg-en-Bresse par l'A39. L'allongement de parcours est d'environ 15 km », précise Bison Futé.

10h55: depuis 7h30, une cinquantaine de gilets jaunes sont rassemblés au rond-point de l’entrée du centre commercial Leclerc à Grézieu-la-Varenne, sans déclaration préalable auprès de la préfecture.

De petits groupes se chargent de filtrer la circulation dans les deux sens et pour l’accès au centre commercial. La circulation s’en trouve ralentie mais pas bloquée, suivant le mot d’ordre diffusé par les organisateurs. Quelques mots sont échangés avec les automobilistes et un tract leur est remis.

Certains sont visiblement agacés, une femme démarre en trombe pour exprimer son désaccord, mais la grande majorité font preuve d’écoute ou expriment leur approbation.

Le rassemblement doit durer toute la matinée et pourrait se prolonger dans l’après-midi si la relève des premiers gilets jaunes, arrivés tôt le matin sur le lieu du rassemblent, est assurée par d’autres membres du mouvement.

10h32: selon la Préfecture, trois points sont particulièrement sensibles dans le département : la barrière de péage de Limas, le centre commercial Givors 2 Vallées et Auchan Saint-Priest. Pour l'heure, aucune estimation du nombre de gilets jaunes dans le Rhône.

10h31: les gilets jaunes défilent autour de la place Bellecour aux cris de "Macron démission". Ils sont environ 250 ou 300 gilets jaunes en presqu'île. Rejoints par des motards qui font vrombir leurs moteurs, ils créent désormais des perturbations au niveau du pont de la Guillotière. Les esprits s'échauffent. Une voie est néanmoins laissée à la circulation.

10h12: à Tarare, la station Total a été paralysée puis libérée à 10h20. Direction la station du Leclerc.

10h07: les premiers manifestants se sont installés vers 3 heures à Givors. Trois points de ralliements sont recensés aux abords de la zone commerciale du Gier. L'un à l'entrée, près du rond-point de la rue de Montrond, un autre sur l'échangeur autoroutier 300 mètres plus loin et un dernier entre les magasins Darty et Carrefour.

Il y a, pour l'instant, environ 500 personnes rassemblées, dans une ambiance bon enfant. D'autres gilets jaunes arrivent au fur et à mesure. Il n'y a, pour le moment, aucune difficulté de circulation, les organisateurs gérant parfaitement la fluidité du trafic.

« Ici c'est collégiale, tout le monde est mécontent et pas uniquement sur la question du carburant. On est là pour toute la France, on est solidaire, expliquent des manifestants. Ici y a aucun blocage, celui qui est content du sort que Macron lui réserve, c'est bien. Ceux qui sont pas contents peuvent s’arrêter avec nous. »

Ambiance bon enfant à Givors

La police a donné ses conseils de sécurité aux gilets jaunes du rond-point de l'échangeur autoroutier dans la zone commerciale du Gier, à Givors. Photo S. P.

10h04: plus de 150 gilets jaunes sont réunis à Civrieux-d'Azergues autour d'un barrage filtrant au rond point de Leclerc. Plus aucun accès au centre commercial n'est possible (sauf à pieds). Le magasin est quasi vide.

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10 heures: à Tarare, après un tour en centre-ville, le cortège, voitures et tracteurs en tête prend la direction des stations essence d'Auchan et Total. Le convoi prend du ventre.

9h41: "Macron, t'es foutu". "On va leur montrer aujourd'hui" crie Sylvie, quadra, sur le parking de Beynost. "Il y a bien plus de monde que ce que j'esperais." Le groupe de Beynost est maintenant plus massif et le moral des troupes est gonflé à bloc. Le convoi compte rejoindre Chaponnay avant de rallier Auchan Saint-Priest, où un autre groupe est à l'oeuvre depuis 6 heures du matin.

9h34: des gilets jaunes sont arrivés au Leclerc de Beynost et ont rejoint le groupe de Balan. Il y a maintenant plus d'une centaine de véhicules. Une sono joue la Marseillaise. Des dizaines de motards les rejoignent.

9h32: "Macron rend le pognon". "Jupiter, redescend sur terre", sont quelques-uns des slogans portés par les gilets jaunes, qui sont une centaine, désormais, place Bellecour.

"On n'est pas assez nombreux. Il faut croire que les Français ne paient pas assez cher le carburant", s'énerve un participant.

L'esssentiel

Ce samedi est une journée de manifestation dans toute la France et le Rhône n'échappe pas à la règle. Née et organisée sur les réseaux sociaux, l’action se déroule dans tout le département autour d'une dizaine de rassemblements (lire ci-desssous).
Blocages, péages gratuits, opérations escargot... Suivez sur cette page, toute la journée, la situation en direct.
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"On attend des renforts": ils comptent bloquer le pont de la Mulatière

Photo Jérôme Morin

9h24: huit gilets jaunes sont positionnés à hauteur du pont de la Mulatière, à l’entrée sud de Lyon. Ils comptent bloquer la circulation de ce carrefour stratégique d’ici à la fin de la matinée.

« Il est un peu tôt. On attend des renforts venus du rassemblement de Bellecour. En fonction du nombre, on va voir ce qu’on va faire », indique Olivier, qui compte monter sur Paris dans la soirée. « J’ai une couverture dans la voiture et j’ai prévu des vivres pour trois jours », précise-t-il. « On se bat pour le pouvoir d’achat en général et on en a marre des gouvernements successifs. Le prix du carburant a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Nous voulons la destitution de Macron. »

9h02: à Tarare, le cortège est parti de la gare. Il est composé d'une bonne centaine de personnes, avec un tracteur. On entend des slogans "Macron démission".

Direction le centre ville puis la barrière péage de Saint-Romain-de-Popey.

"Pour une PME, le gasoil est devenu un produit de luxe!"

André Gerin, ancien maire de Vénissieux, est aux côtés des gilets jaunes place Bellecour, ce samedi matin. "Je suis comme les gens, j'en ai marre. Macron n'est pas tellement en cause. Il ne fait pas partie de la France populaire. Mais globalement depuis 30 ans, la gauche est à côté de ses pompes, dont le PC. On a oublié la question sociale", souligne l'ancien élu comme un mea culpa.
"Il faut qu'on se réveille. On ne pourra pas faire les choses sans la France d'en bas qui n'est pas seulement celle des pauvres. C'est celle qui a les mains dans le cambouis, celle des artisans, celle qui produit. Aujourd'hui, pour une PME qui a dix camions, le gasoil est devenu un produit de luxe. C'est aberrant!".

8h41: une cinquantaine de gilets jaunes sont présents place Bellecour pour dire "un ras le bol général". Un groupe s'apprête à partir en direction d'Auchan Saint Priest.

Un autre a prévu de gagner Saint Etienne. Le reste des troupes participe au sit in programmé sur la place.

"Ici, rien n'est fait pour encourager. Il faut seulement payer, payer"

Aïman, 30 ans, est pâtissier. "Je ne manifeste pas que pour moi. Je rentre du Koweït. Je pars aux États Unis. Du travail, j'en trouve. Je peux facilement gagner 4000, 5000 euros, y compris en Suisse. Mais c'est ici, chez moi, que j'aimerais m'installer. Or, ici, rien n'est fait pour encourager. Il faut seulement payer, payer".

8h42: opération escargot en cours, sur l'A6, dans le sens nord sud, entre Belleville et Villefranche.

8h26: le convoi de Saint-Priest va rester sur place. Il va bloquer l'accès au centre commercial Porte des Alpes.

8h13: passage devant le Groupama Stadium. Le cortège est composé de 58 véhicules et de quelques motos.

Un convoi arrive à Rillieux-la-Pape

Les motards de la Police préparent la sortie du convoi à Rillieux-la-Pape @Le_Progres @leprogreslyon @leprogresrhone pic.twitter.com/OMDwEDTFTD
— J-Philippe Cavaillez (@JPCavaillez) 17 novembre 2018

La circulation devient compliquée

Point 8h00 en zone #Gendarmerie
opération #giletsjaunes ➡️
Circulation tjrs difficile sur péage de Villefranche autoroute A6 deux sens de circulation. Secteur à éviter.
2 autres points de rassemblement sont en cours centres Leclerc de Grezieux la varennes et Civrieux d'azergues.
— Gendarmerie Rhône (@Gendarmerie_69) 17 novembre 2018

17 novembre : rappel des consignes sur la route pic.twitter.com/OwVdm3lbeU
— Préfet de région Auvergne-Rhône-Alpes et du Rhône (@prefetrhone) 17 novembre 2018

7h40: Laurent et Cyril, deux des administrateurs du groupe de Meyzieu, prennent la parole pour annoncer ce qui est prévu ce matin. "On a communiqué un tracé, ce qu'on va faire et comment on va le faire", expliquent les deux gilets jaunes, convoqués vendredi par la police.

Le parcours a évolué depuis vendredi : le centre ville de Lyon n'est plus au programme. Le convoi ira à Rillieux puis à Beynost, ou un autre groupe est attendu. Ensuite, même si la suite sera discutée avec l'autre groupe, Chasse-sur-Rhône et Confluence sont au menu avant de faire demi tour.

"Il faut laisser libre la bande d'arrêt d'urgence et la voie de gauche", expliquent les deux hommes.

La vidéo du cortège de Meyzieu

Le cortège de Meyzieu vient de partir. Direction Rillieux puis Beynost @leprogreslyon @Le_Progres pic.twitter.com/jigqdZ78sD
— J-Philippe Cavaillez (@JPCavaillez) 17 novembre 2018

7h10: on recense environ 300 personnes au péage de Villefranche (dans les deux sens), avec les gendarmes qui empêchent de bloquer. Il faut dire qu'aujourd'hui, on attend des milliers de coureurs au Marathon du Beaujolais.

6h54: à Meyzieu, rendez-vous a été donné à 7 heures avenue Henri-Schneider, à côté du parking des Panettes.

Les voitures, dont certaines recouvertes de drapeaux et de gilets jaunes, affluent.

Une cinquantaine au départ, plus de 150 personnes sont déjà sur place. Le cortège devrait partir vers 8 heures pour les Échecs puis Beynost.

Les points de rassemblement connus

➤ Lyon: rassemblement à 8 heures, place Bellecour pour un sit-in et un pique-nique géant.

➤ Villefranche-sur-Saône: rassemblement à 7 h 30, sur le parking du Géant Casino avant un blocage de plusieurs points : péage de l’A6 à Limas, les Ponts-Tarrets (Légny) et Poule-les-Echarmeaux.

➤ Tarare: rassemblement à 9 heures, à la gare de Tarare. Actions possibles : stations-service, péage de l’A89 à Saint-Romain-de-Popey.

➤ Givors: rassemblement à 8 heures, rue de la Paix, près du centre commercial Givors 2 Vallées. Le convoi circulera rue de la Paix et pourrait être rejoint par des manifestants de la Loire.

➤ Décines-Meyzieu: rassemblement à 7 heures, au terminus du tramway à Meyzieu pour faire un convoi allant aux Echets (Ain). À Beynost, il doit retrouver celui de Balan. Ensuite, direction le sud par l’A46 jusqu’à Chasse-sur-Rhône. Puis A7 jusqu’à Lyon, les quais du Rhône avant de reprendre l’A42 et l’A46 pour retourner à Meyzieu.

➤ Saint-Priest: rassemblement à 7 h 30, à Auchan Saint-Priest.

➤ Civrieux d’Azergues: rassemblement à 8 heures, devant le rond-point du Leclerc pour bloquer l’accès à la zone commerciale.

➤ Grézieu-la-Varenne: rassemblement à 7 h 30, sur le parking du Leclerc. Barrage filtrant niveau du rond-point et de l’entrée.

➤ Bourg-de-Thizy: rassemblement à 8 h 30, au rond-point de l’Intermarché.

➤ Et peut-être aussi: des rassemblements pourraient également avoir lieu à Saint-Genis-Laval (centre commercial Saint-Genis 2 à 7 heures) et à Saint-Jean-la-Bussière.

Les actions prévues dans le département

Les autorités se disent vigilantes. Photo Frédéric CHAMBERT

La mise en garde de la Préfecture

Le préfet de Région rappelle que si le droit de manifester est un droit fondamental, il doit se concilier avec la liberté d’aller et venir et la préservation de l’ordre public.
Il est rappelé que les organisateurs et les participants pourraient voir leurs responsabilités civiles et pénales engagées en cas d’accident, de troubles graves à l’ordre public ou de toute action qui mettrait en péril la sécurité des personnes et des biens, y compris celle des manifestants eux-mêmes.

Si néanmoins d’éventuelles situations de blocage entraînant de graves perturbations venaient à se produire, les forces de l’ordre pourront intervenir pour rétablir l’ordre et la sécurité publique.

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