Loire-Atlantique: Les commerces pourront ouvrir tous les dimanches de décembre - 20 Minutes

Nantes, le 14 décembre 2014, la foule en centre-ville un dimanche après-midi où les commerces sont ouverts pour la première fois — Frederic Brenon / 20 Minutes

En raison des actions des gilets jaunes, le préfet de Loire-Atlantique autorise les boutiques à ouvrir les dimanches de décembre et ceux pendant les soldes d'hiver.
Les syndicats, qui négocient depuis plusieurs années les conditions de ces ouvertures dominicales, dénoncent cette décision.

A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle, surtout en Loire-Atlantique. Alors que les acteurs économiques font état d’une baisse d’activité en raison du mouvement des «gilets jaunes», le préfet de Loire-Atlantique a décidé de donner un gros coup de pouce aux commerçants. Vendredi, un arrêté a été publié autorisant les magasins du département à ouvrir leurs portes tous les dimanches de décembre, mais aussi pendant les deux week-ends des soldes d’hiver, au mois de janvier.

« Ces magasins devront respecter la réglementation du travail en ce qui concerne la durée du travail et le repos compensateur », indique l’arrêté, qui autorisait en théorie les boutiques à ouvrir dès ce dimanche (même si peu ont eu le temps de s’organiser). Il n’empêche que malgré cette précaution, le texte ne plait pas aux syndicats, dont les discussions autour de la question des ouvertures dominicales donnent lieu chaque année à un accord très cadré, notamment à Nantes.

Une « provocation », pour les syndicats

« Un arrêté préfectoral pris en catimini vient de détruire cet accord territorial », regrettent dans un communiqué les syndicats de salariés (CFDT, CFTC, CFE-CGC, Unsa), qui avaient négocié avec les organisations patronales l’ouverture de seulement deux dimanches avant Noël pour 2018, dont l’un exclusivement accordé aux commerces de centres-villes et centres-bourgs.

Les syndicats « alertent sur le fait que cette décision préfectorale aura de lourdes conséquences pour la vie de nombreux salariés qui verront leur vie familiale très fortement perturbée. Dans un contexte où de nombreux citoyens affichent de façon spontanée leur ras-le-bol d’une vie difficile, cette décision est une provocation », jugent-ils.

Baisses d’activité

Dans un communiqué publié jeudi, la chambre du commerce et de l'industrie (CCI) Nantes-Saint-Nazaire assurait que les actions menées par les gilets jaunes avaient déjà « de graves conséquences sur l’activité économique du territoire ». « Celles-ci se ressentent chez les commerçants, nombre d’entre-eux enregistrant des baisses d’activité de plus de 50 % depuis le début du mouvement. »

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