Selon le magazine L'Express, le désormais ex-patron de Renault aurait payé un séjour de luxe au Brésil à huit couples, en février 2018. Parmi les invités figuraient un patron de banque et un député libanais, accompagnés de leurs épouses. Montant total du voyage : 230.000 euros, réglés par le groupe Renault-Nissan, affirme l'hebdomadaire.
L'ex-patron de Renault, Carlos Ghosn, le 8 novembre 2018 à Maubeuge (Nord) ( POOL/AFP / ETIENNE LAURENT )
Les affaires n'en finissent plus d'éclore, depuis l'arrestation de Carlos Ghosn au Japon en novembre dernier. Cette fois, L'Express révèle mercredi 20 février que l'ex-dirigeant de Renault aurait invité 16 personnes à séjourner à l'hôtel Hilton de Copacabana pour assister au carnaval de Rio de Janeiro, en 2018.
Chaque invité devait payer son billet d'avion mais le reste était réglé par par l'alliance Renault-Nissan, affirme L'Express, qui se base sur des échanges de mails. L'enquête interne menée chez Renault aurait mis au jour une série de documents prouvant la facture totale, de 230.000 euros, a d'abord été payée par Nissan Brésil, avant d'être refacturée à la filiale néerlandaise RNBV, financée à moitié par chacun des deux constructeurs de l'Alliance, assure le magazine.
Parmi les convives logés par l'ex-patron de Renault, L'Express cite les noms de Mario Saradar, président d'une banque libanaise dont Carlos Ghosn est actionnaire, Misbah Ahdab, député libanais, ou encore Khalil Daoud, le président de la Poste libanaise. Quelques mois avant ce voyage, l'établissement avait sorti un timbre à l'effigie de Carlos Ghosn, indique L'Express.
TROIS VOITURES BLINDÉES
Selon le programme de ce séjour, chaque couple logeait dans une suite à l'hôtel Hilton et recevait tous les jours un kit de bienvenue, accompagné d'une bouteille de champagne ou de gâteaux brésiliens. Deux véhicules blindés étaient mis à la disposition des invités pour leurs déplacements durant le carnaval, tandis que Carlos Ghosn disposait lui d'un cortège spécifique, composé de trois voitures blindées et ouvert par une moto, affirme L'Express.
L'ancien patron de l'alliance automobile Renault-Nissan-Mitsubishi Motors a été arrêté le 19 novembre à Tokyo. Il a depuis été inculpé pour minoration de revenus déclarés aux autorités boursières et abus de confiance.
INFOGRAPHIE. Les étapes de l'arrestation et accusations contre Carlos Ghosn ( AFP / )
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