Search

Pourquoi RTE veut investir 33 milliards d'euros dans le réseau électrique - L'Usine de l'Energie - L'Usine Nouvelle

C’est avec beaucoup de précautions que François Brottes, président de RTE, a lâché lors d’une conférence de presse à Paris le 17 septembre le montant des investissements prévus, 33 milliards d’euros, pour rénover et adapter le réseau électrique à l’horizon 2035. Sa crainte : que le montant soit intégralement imputé à l’intégration des énergies renouvelables, par les nucléocrates de tous bords.

7 milliards pour connecter l’offshore

Or sur 15 ans, l’adaptation du réseau à la nouvelle configuration de production, avec une part de nucléaire réduite à 50% dans le mix, ne compterait "que" pour 20 milliards d’euros. Et encore parce que RTE devra investir 7 milliards dans la connexion des parcs éoliens offshore, désormais à sa charge suite aux renégociations du tarif avec les opérateurs. RTE prévoit de connecter le parc de Saint-Nazaire en 2022 et ensuite un ou deux parcs par an. Côté réseau terrestre, "jusqu’en 2025, le développement des ENR peut se faire avec le réseau existant, assure Thomas Veyrenc, directeur stratégie et prospective de RTE. Nous avons des solutions pour optimiser les lignes afin d’absorber jusqu’à 50 GW d’éolien et photovoltaïque terrestre, soit le double d’actuellement, grâce à des automates et sans travaux d’ampleur".

10 milliards d’optimisation des infrastructures

Le reste des investissements prévus iront pour 8 milliards d’euros au renouvellement des infrastructures, pour 3 milliards d’euros au numérique et pour 2 milliards au développement des interconnexions avec nos voisins européens, "qui doivent doubler d’ici à 2035 pour atteindre environ 30 GW contre 12 à 15 aujourd’hui", précise Thomas Veyrenc.

Ramené à 10 ans, qui est normalement l’horizon de l’exercice de "schéma décennal de développement du réseau" auquel doit se plier RTE tous les deux ans, c’est 20 milliards d’euros que la France va devoir investir dans son réseau de transport d’électricité (hors réseau de distribution d’Enedis) entre 2021 et 2030. L’Allemagne prévoit 61 milliards d’euros pour la période 2020-2030 et la Belgique 5 milliards. La Grande-Bretagne elle annonce 12,4 milliards d’investissement pour 2021-2025 et l’Italie 6,2 milliards pour 2019-2023.

Augmentation du Turpe à prévoir

En moyenne, les investissements annuels de RTE passeraient ainsi de 1,3 milliard d’euros à environ deux milliards. Mais cela n’aurait qu’un impact très faible sur la facture d’électricité, promet François Brottes. "Quelques euros par an pour un foyer moyen", évalue Thomas Veyrenc. Le Tarif d'Utilisation des Réseaux Publics d'Électricité (TURPE), devrait donc forcément évoluer. C’est la Commission de régulation de l’énergie (CRE) qui décide des augmentations.

Mais, selon François Brottes, le fait que la connexion de l’offshore soit désormais à la charge de RTE et non plus de l’Etat, qui prélève depuis 2000 une contribution au service public de l’électricité (CSPE) sur les factures pour financer le développement des énergies renouvelables, serait au final transparent pour les consommateurs.

Let's block ads! (Why?)

https://www.usinenouvelle.com/article/pourquoi-rte-veut-investir-33-milliards-d-euros-dans-le-reseau-electrique.N885134

Bagikan Berita Ini

0 Response to "Pourquoi RTE veut investir 33 milliards d'euros dans le réseau électrique - L'Usine de l'Energie - L'Usine Nouvelle"

Post a Comment

Powered by Blogger.