« Trahis » par leur présidente et amers les artisans viennent de prendre la décision de démonter le barrage qui bloque le dépôt de carburant de Brest (Finistère). Le blocus a pris fin à 11 h, ce mardi 3 décembre 2019.
L’ambiance est à la colère et à la résignation chez les artisans qui bloquent le dépôt de carburant de Brest (Finistère) ce mardi 3 décembre 2019 au matin. Hier encore, ils sentaient forts et écoutés après la rencontre à Bercy entre leurs délégués et Bruno Le Maire, ministre de l’économie et des finances. Ce matin, ils se sentent trahis par Françoise Despret, présidente de la chambre nationale des artisans des travaux publics et du paysage (CNATP), qui était informée de l’évacuation programmée du dépôt de Vern-sur-Seiche, mais qui n’a pas alerté les artisans concernés.
« Un véritable coup de couteau dans le dos », rageaient les artisans. « Le rendez-vous que nous avons eu hier avec Bruno Le Maire s’est très bien déroulé, explique amer François Calvez, porte-parole de la CNATP du Finistère et présent à Bercy. Des propositions couchées sur le papier devaient être travaillées ce mardi matin. Malheureusement, notre présidente nous a coupé l’herbe sous le pied… alors que nous étions en pleine négociation. »
Vers 10 h 30, Bruno Gallot, commissaire central du commissariat de Brest, a enfoncé le clou, avec un message modéré mais clair. « Je comprends votre mécontentement et ne voulons pas en arriver à une évacuation de force. Il faudrait réfléchir à lever un blocage devenu inutile avec le retour à l’activité des dépôts de Donges (Loire-Atlantique) et de Vern-sur-Seiche (Ille-et-Vilaine)… »
Un message entendu par des artisans qui s’avouent démotivés. « Nous avons pris un coup sur la tête et rester là ne sert plus à rien. Mais nous avons perdu une bataille mais pas la guerre… »
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