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Carlos Ghosn évoque un « obstacle technique » à son audition par la justice française - Le Monde

Carlos Ghosn, lors d’une interview donnée à Beyrouth (Liban), le 14 janvier.

Après avoir exprimé ses réticences à l’idée de s’expliquer devant la police française, l’ancien patron de l’Alliance Renault-Nissan, Carlos Ghosn, a évoqué un « obstacle technique » à son audition par la justice tricolore, dans une interview lundi 20 juillet au quotidien Le Parisien.

Accusé de malversations financières, M. Ghosn avait été arrêté au Japon en novembre 2018. Fin 2019, il avait rejoint le Liban, en passant par la Turquie, lors d’une opération d’exfiltration. Selon Le Parisien, il devait être entendu le 13 juillet par un juge d’instruction à Nanterre.

« Mes avocats discutaient avec le juge des conditions de cette audition depuis des semaines. Il y a un obstacle technique. Mon passeport est entre les mains du procureur général au Liban, car le Japon a émis un mandat d’arrêt international me concernant. Je souhaite aussi avoir la certitude que ma sécurité est assurée et que l’on me garantit une liberté de circulation », a expliqué M. Ghosn, précisant que pour se rendre en France il doit « traverser d’autres pays ».

« Personne ne peut m’assurer que le voyage sera sans interruption, sans accident. Le juge pourrait par exemple me faire interroger à Beyrouth où je suis prêt à répondre à toutes ses questions », a assuré l’ancien magnat de l’automobile.

« Je n’appartiens pas à l’establishment »

Carlos Ghosn était en liberté sous caution, avec interdiction de quitter le Japon, quand il a été exfiltré de l’Archipel lors d’une évasion spectaculaire le soir du 29 décembre 2019. Une fois au Liban, il s’est posé en victime d’un « coup monté » et a assuré ne pas avoir eu « d’autres choix » que de fuir une justice « partiale ».

Début juillet, un tribunal d’Istanbul (Turquie) a commencé à juger sept ressortissants turcs accusés d’avoir aidé M. Ghosn dans sa fuite. Selon l’acte d’accusation, ce dernier était dissimulé pendant le trajet dans un volumineux caisson pour instrument de musique dans lequel des trous avaient été percés afin de lui permettre de respirer.

Interrogé par Le Parisien sur ce qu’il attendait de la France, Carlos Ghosn a répondu qu’il n’était « pas naïf… ». « Je n’ai pas fait l’ENA, je n’ai pas les connexions habituelles du patronat français, je n’appartiens pas à l’establishment. Le microcosme ne me considérait pas à juste titre comme faisant partie des siens », a-t-il détaillé.

Interrogé par ailleurs sur son bilan contesté à la tête de l’alliance Renault-Nissan, il a répondu qu’il en était « fier ».

« J’aimerais que l’on m’explique, si j’étais mauvais, pourquoi on a renouvelé mon contrat en juin 2018, soit quelques mois seulement avant mon arrestation au Japon ? Le conseil d’administration où siègent deux représentants de l’Etat m’a demandé dans son ensemble de rester quatre ans de plus. Ils connaissaient tout de moi : ma stratégie, mon management, ma personnalité. Cela fait tout de même dix-sept ans que je suis à la tête de Nissan, treize ans de Renault, trois ans chez Mitsubishi. Si j’avais été un fou des volumes [de production], on s’en serait aperçu, non ? »

Le Monde avec AFP

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