Télévision matinale, interview dans la presse écrite, conférence de presse à l’issue du conseil des ministres en compagnie de Bruno Le Maire (Économie), Élisabeth Borne (Travail) et Barbara Pompili (Transition écologique)… Il sera difficile d’échapper ce mardi à la présentation par Jean Castex du plan de relance de l’économie promis en juillet par le président Emmanuel Macron.
Le gouvernement s’est donné deux ans pour retrouver « un niveau de richesse nationale pour la France équivalent au niveau d’avant la crise », a annoncé fin juillet Bruno Le Maire. Une gageure tant l’épidémie a causé de dommages massifs à l’économie : la France devrait connaître cette année sa pire récession depuis des décennies, avec une contraction du PIB de 11 % selon le gouvernement, et une hausse massive du chômage avec « plusieurs centaines de milliers de chômeurs de plus à la fin de l’année », selon la ministre du Travail Élisabeth Borne.
L’État a déjà insufflé 460 milliards d’euros dans l’économie au travers du chômage partiel, des prêts garantis et des aides sectoriels. Les 100 milliards à venir, investis sur deux ans, doivent poursuivre l’effort de soutien à l’offre, alors que nombre de PME risquent la faillite dans les prochaines semaines.
Comment seront-ils financés ?
L’Union européenne subventionnera à hauteur de 35 milliards le plan du gouvernement, qui abondera de 65 milliards pris sur le budget. Pour l’heure, Bercy n’évoque qu’une hausse de la dette publique (qui a atteint 121 % du PIB), Emmanuel Macron ayant évacué toute mesure de pression fiscale supplémentaire (même si, dans les faits, la CRDS, censée disparaître en 2024, perdurera pour rembourser la dette sociale jusqu’en 2033).
Reste que le plan pèsera lourd sur les finances. D’où l’objectif fixé par Bruno Le Maire de conserver la « maîtrise des dépenses publiques » et donc de favoriser les mesures conjoncturelles, telles que le recours au CDD dans la fonction publique. Cependant, des mesures d’économies budgétaires supplémentaires, en 2022, pourraient s’imposer pour desserrer le carcan de l’endettement. Ce sera au prochain président d’en décider…
Comment vont se répartir les 100 milliards ?
Dans les grandes masses, les arbitrages ont été faits. Environ 40 milliards doivent servir à soutenir la réindustrialisation du pays, au travers notamment d’un apport de 3 milliards de fonds propres aux PME et de 20 milliards dévolus à la baisse des impôts de production.
La transition écologique devrait recevoir une trentaine de milliards, dont une dizaine recoupe les aides aux entreprises. Environ 5 milliards seront fléchés vers la rénovation thermique des bâtiments et 13 milliards vers les objectifs de réduction des émissions de CO2 (plan vélo, soutien aux véhicules électriques). Enfin, un milliard doit servir à favoriser la relocalisation des entreprises en France.
Vingt milliards seront dirigés vers l’emploi, et notamment 6,5 milliards pour celui des jeunes, mère des batailles de la rentrée pour le gouvernement qui, parmi les 700 000 à atterrir sur le marché du travail à l’automne, veut couver les moins formés pour les orienter vers l’apprentissage et les contrats d’insertion.
Enfin, le volet solidarité du plan avalera les vingt milliards restants, au travers des aides à la dépendance, des aides aux territoires et surtout des 6 milliards promis en investissement au système de santé.
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