Après un gain de 3,1% en trois séances, la Bourse de Paris devrait marquer une pause ce jeudi. Les investisseurs restent dans l’expectative d’un renouvellement des mesures de soutien du Congrès face à la crise sanitaire à un moment où les derniers indicateurs macroéconomiques apparaissent pour le moins mitigés aux Etats-Unis. Les inscriptions hebdomadaires au chômage feront office de test à la veille du rapport officiel sur l’emploi. La Banque d’Angleterre a quant à elle maintenu son taux repo à un plus bas historique de 0,1% et le montant de ses achats d’actifs à 745 milliards de livres sterling.
La tendance était baissière en Asie ce matin avec un recul de 0,4% du Nikkei 225, tandis qu’à Hong, le Hang Seng cédait 1,3% et le CSI 300 des principales capitalisations des Bourses de Shanghai et Shenzhen 0,6%. Washington continue en effet de pointer du doigt les entreprises technologiques chinoises et le secrétaire d’Etat Mike Pompeo a appelé les américains à retirer les applications « non fiables » des réseaux numériques et des app stores.
Le Sénat américain repousse ses vacances
Les négociations se poursuivent au Congrès pour tenter de parvenir à un accord en vue de renouveler l’essentiel des mesures de soutien à l’économie, et notamment les aides supplémentaires destinées aux chômeurs, lesquelles ont expiré vendredi dernier. Le leader de la majorité républicaine au Sénat Mitch McConnell a annoncé que la Chambre haute serait en session la semaine prochaine, repoussant ainsi les vacances parlementaires, ce qui laisse espérer la recherche d’un compromis au sein du Congrès.
Toujours aux Etats-Unis, le rapport ADP sur l’emploi dans le secteur privé a provoqué un choc avec des créations de postes nettement inférieures aux attentes. A l’inverse, la croissance de l’activité dans le secteur des services a enregistré une accélération surprise, l’indice établi par l’Institute for Supply Management ressortant sur un plus haut de 16 mois en juillet. Concernant les inscriptions hebdomadaires au chômage, qui seront publiées à 14h30, le marché table sur une quasi-stabilité à 1,4 million, après 1,43 million sur la semaine au 24 juillet.
Du côté des valeurs, Crédit Agricole a accusé une baisse de 21,9% de son bénéfice net au deuxième trimestre en raison d’une augmentation des provisions pour risque de pertes sur crédit dans le contexte de crise économique liée au nouveau coronavirus.
Axa a publié un résultat opérationnel divisé par deux au premier semestre, en raison des répercussions économiques de la crise sanitaire, et a indiqué qu’il ne verserait pas de complément de dividende en fin d’année.
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