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Dans le dossier Suez-Veolia, des divergences persistantes entre l'Etat français et Engie - Le Monde

Le ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire, refuse de se faire « forcer la main ». Lors du conseil d’administration d’Engie, réuni lundi 5 octobre en fin d’après-midi, les trois administrateurs représentant l’Etat ne devraient donc pas approuver la proposition de Veolia de racheter 29,9 % (sur 32 %) que le groupe d’énergie détient dans Suez.

Il plaide toujours pour une solution « amicale », à laquelle les deux groupes de gestion de l’eau et des déchets ne sont pas parvenus. Ce qui a aussi poussé le fonds Ardian à annoncer, peu avant ce conseil, qu’il renonçait à déposer une offre dans l’immédiat.

Excédé par la situation et la « politique des communiqués de presse » des belligérants, qui ne fait qu’augmenter la tension alors qu’il doit gérer une crise économique sans précédent, le patron de Bercy, qui s’exprimait dimanche soir devant quelques journalistes, demande aux acteurs du dossier d’avoir « un comportement adulte ».

Dimanche, M. Le Maire notait des « progrès dans les discussions » et voulait encore croire un accord possible entre Veolia et Suez pour éviter une offre publique d’achat (OPA) hostile du premier sur son rival historique. « Hostile », c’est pourtant le qualificatif utilisé quelques heures auparavant par Philippe Varin, président de Suez, dans une lettre adressée à Antoine Frérot, PDG de Veolia, au terme de trois jours de discussions qui n’ont pas permis de rapprocher les points de vue.

Veolia a proposé d’accroître les cessions qu’il doit faire au nom de la concurrence au-delà du périmètre de Suez Eau France, promis au fonds de gestion d’infrastructures français Meridiam, et notamment des activités dans l’eau à l’étranger. Il assure que la valeur des actifs qu’il vendrait passerait ainsi de 2,2 milliards à « environ 5 milliards d’euros ». Réponse de M. Varin, dimanche, dans sa lettre à M. Frérot : « Les propositions que tu nous as faites ne reprennent pas l’objectif de logique industrielle. » Mais lundi, il n’avait visiblement pas de mandat de son conseil pour reprendre les discussions souhaitées par M. Le Maire.

Le scénario initial dévoilé par M. Frérot le 30 août, à la grande surprise des dirigeants de Suez, n’a pas varié : dans un premier temps, le numéro un mondial des services à l’environnement rachète la part d’Engie pour 18 euros par action Suez, soit un chèque de 3,4 milliards d’euros pour le groupe d’énergie ; puis il se donne six mois pour poursuivre des négociations, en s’engageant « inconditionnellement » à ne pas lancer d’OPA hostile sur les 70,1 % restant.

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