2020, année pandémique. Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, et son homologue aux comptes publics, Olivier Dussopt, devaient présenter, mercredi 20 janvier après-midi, les comptes de l’Etat devant les députés de la commission des finances de l’Assemblée nationale. Après un an d’épidémie et quatre budgets rectificatifs successivement votés par les parlementaires, 2020 porte logiquement les stigmates de la crise sanitaire liée au Covid-19.
Le déficit de l’Etat – qui diffère du déficit public, car il ne comprend pas le solde des collectivités territoriales ni des administrations de Sécurité sociale – a ainsi quasiment doublé, à 178,2 milliards d’euros, contre 92,7 milliards en 2019 et 93,1 milliards initialement prévus. « Le contexte sanitaire a mis à bas l’ensemble de l’édifice de nos prévisions et ce chiffre constitue un record depuis la seconde guerre mondiale, reconnait-on à Bercy. Néanmoins le second confinement a eu un impact nettement moins fort sur l’activité que le premier et l’économie française a mieux résisté que prévu au quatrième trimestre. » De sorte que le déficit s’établit finalement un peu en deçà de la prévision la plus pessimiste du quatrième budget rectificatif.
« La sphère publique a joué son rôle »
A crise historique, solutions historiques. L’explosion du déficit provient donc à la fois d’une forte baisse des recettes fiscales et des mesures d’urgence mises en place pour soutenir l’économie. Les pertes fiscales s’élèvent à 37,1 milliards d’euros par rapport aux prévisions de la loi de finance initiale votée fin 2019. La collecte de TVA a ainsi fondu de 10 % (soit de 12,2 milliards d’euros), et celle de l’impôt sur les sociétés de 20 % (– 11, 9 milliards d’euros). L’impôt sur le revenu, lui, n’a baissé « que » de 2 % par rapport aux anticipations (1,5 milliard d’euros). A Bercy, on s’enorgueillit que « le pouvoir d’achat et les revenus [aient] été très fortement protégés par les dispositifs de soutien mis en place, notamment l’activité partielle et le fonds de solidarité. La sphère publique a joué à plein son rôle d’amortisseur de la crise, en soutenant les entreprises et l’emploi. Nous n’avons pas refait les erreurs de 2008-2009. »
Le déficit public 2020, anticipé autour de 11,3 % du produit intérieur brut (PIB) à la fin de l’année, ne sera connu qu’en mars, mais il pourrait finalement être en « légère amélioration » par rapport à cette prévision, indique-t-on.
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