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Le PDG de Danone sous pression d'un fonds activiste - Le Monde

Emmanuel Faber, directeur général de Danone, à Paris, le 19 février 2019.

La pression sur le patron de Danone, Emmanuel Faber, ne faiblit pas. Le fonds activiste Bluebell Capital Partners s’est, en effet, invité au capital du groupe français d’agroalimentaire, comme l’a révélé le magazine Challenges, lundi 18 janvier.

Ce financier peu connu, mais respecté à Londres, milite pour un changement de gouvernance à la tête de l’entreprise, un des fleurons du CAC 40, avec ses marques Evian, Activia ou Blédina. Dans une lettre adressée le 19 novembre 2020 aux administrateurs du groupe, dans laquelle il ne dévoile pas le montant de son investissement, Bluebell Capital critique d’abord la performance boursière de Danone sous la mandature de M. Faber, jugée « décevante », comparée à celles de Nestlé ou d’Unilever.

Il considère que cette contre-performance ne reflète pas la qualité des actifs de l’entreprise. Il se dit d’ailleurs « fervent supporteur du double projet économique et social de Danone et de ses engagements en faveur du développement durable ». Mais il estime que, sous la direction de M. Faber, le groupe n’a pas trouvé « le bon équilibre entre la création de valeur pour l’actionnaire et les questions de durabilité ».

Dissocier les fonctions

Bluebell Capital met l’accent sur la non-réalisation de certains objectifs fixés par l’entreprise en 2017, à horizon 2020, que ce soit en ce qui concerne la marge opérationnelle ou de croissance. De plus, il affirme que les promesses faites lors de l’acquisition, en 2017, de l’américain WhiteWave, leader de l’alimentation bio et d’origine végétale, pour justifier le prix élevé de la transaction n’ont pas été tenues. Il s’interroge ensuite sur le manque de vision stratégique dans le domaine des produits laitiers. Enfin, il se dit préoccupé par la gestion des talents, citant le départ récent du patron de l’activité produits laitiers et d’origine végétale, et celui programmé de la directrice financière.

Dès lors, Bluebell Capital suggère deux actions aux administrateurs : remplacer M. Faber, l’actuel directeur général, et dissocier les fonctions de président et de directeur général aujourd’hui fusionnées. Il souhaite aussi que l’entreprise ne se lance pas, pour l’instant, dans une nouvelle opération de croissance externe de grande ampleur. Toutefois, les dirigeants du fonds pensent que l’achat de la division nutrition infantile d’Abbott serait une alternative plus intéressante qu’un rachat de celle de son concurrent Reckitt Benckiser.

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