La Banque de France s’inquiète de l’endettement des Français et appelle les banques à “un retour aux bonnes pratiques” : pas de crédit sur plus de 25 ans, taux d’effort de 35% maximum...
Malgré le Covid-19 et la crise économique, le marché de l’immobilier se porte bien. Ces derniers mois, les taux d’intérêt des crédits immobiliers sont restés très bas, voire ont encore baissé (1,17% en janvier). L’année 2020, les crédits immobiliers ont même augmenté de 5%, selon Emmanuelle Assouan, directrice générale adjointe à la stabilité financière à la Banque de France interrogée par Le Parisien. “Nous sommes devenus le pays de la zone euro où les ménages sont les plus endettés. Nous avons atteint un seuil critique.”
La durée d’un crédit ne pourra plus excéder 25 ans
Le Haut conseil de stabilité financière vient de renouveler une série de recommandations pour les banques, pour “tenter de calmer la fièvre immobilière”. Ces mesures deviendront obligatoires à partir de l’été 2021.
La durée maximale d’un crédit immobilier ne pourra plus dépasser 25 ans. Une préconisation déjà émise en 2019. Aujourd’hui, 40% des crédits dépassent cette limite. Malgré la crise, la durée moyenne d’un financement immobilier est tombée sous les 19 ans.
Quant au taux d’effort des acheteurs, il ne pourra pas aller au-delà des 35%. Et le calcul de ce dernier indicateur doit inclure l’assurance du prêt. Aujourd’hui, 25% des crédits présentent un taux d’effort supérieur à 35%.
Célibataires, jeunes acquéreurs... Quels sont les profils à risques ?
Les banques n’apprécient pas l’aspect contraignant de cet encadrement des prêts immobiliers. “Nous ne surendettons pas les particuliers” se défend un responsable du Crédit Agricole. Le taux de défaut de paiement est seulement de 1% chez eux.
Les célibataires, les jeunes acquéreurs ou les couples à faibles revenus seront les premiers à pâtir de ces critères. Les banques privilégieront les profils moins risqués. Ou avec des apports plus importants.
D’autres critères moins officiels pourraient également rendre les crédits moins accessibles. Les banques devraient être plus attentives à la situation des employeurs, surtout s’ils se situent dans un secteur impacté (restauration, aéronautique, tourisme...)
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