C’est le 7e contrat de ce type passé par l’Union européenne pour compléter son arsenal de vaccins contre le Covid-19. Quatre concernent des sérums déjà autorisés : ceux de Pfizer-BioNTech, Moderna, AstraZeneca et Janssen. Viennent s’y ajouter les commandes à Sanofi-GSK, CureVac, et donc à Novavax, qui tous trois doivent encore obtenir le feu vert du régulateur européen. Dans le cas du contrat Novavax, les 27 États membres de l’Union pourront obtenir jusqu’à 100 millions de doses dans un premier temps, avec une option pour 100 millions d’unités supplémentaires jusqu’en 2023, une fois le vaccin réputé sûr et efficace.
Novavax est une biotech américaine spécialisée dans les vaccins innovants. Elle a déjà à son actif des sérums prometteurs contre la grippe ou encore le virus Zika. Mais ce n’est que l’an dernier que Novavax fait parler d’elle en se lançant dans la mise au point d’un vaccin contre le Covid-19, avec le soutien du programme "Warp Speed", initié par Donald Trump alors à la Maison Blanche. La biotech reçoit une pré-commande de 100 millions de doses de la part du gouvernement américain, et une promesse de financement de 1,6 milliard de dollars, si ses travaux aboutissent.
Comme sa consoeur Moderna, Novavax est cotée à New York, sur le Nasdaq. À l’annonce de son contrat avec l’UE hier, son cours de Bourse s’est envolé de plus de 20%.
C’est la technique utilisée pour son vaccin anti-Covid, dite à "sous-unités protéiques" qui garantit - selon le laboratoire - une efficacité à plus de 90% contre certains variants. De quoi rivaliser avec les sérums à l’ARN messager de Pfizer-BioNTech et de Moderna, pour l’heure les plus efficaces. L’ARN messager, une piste également explorée par Sanofi, qui vient de racheter ces derniers jours l’américain Translate Bio, dont c’est la spécialité, pour quelque 2,7 milliards d’euros.
Mais arriver plusieurs mois après les premiers vaccins est un handicap. Et l’on voit bien que ce sont les plus anciens qui dictent maintenant leur loi sur le marché, comme Pfizer-BioNTech et Moderna, dont on apprenait cette semaine qu’ils allaient relever les tarifs de leurs sérums dans le cadre de leurs négociations avec Bruxelles. Non seulement Novavax n’en n’est pas encore là, mais les volumes en jeu sont très loin des 200 millions de doses de son contrat : Pfizer-BioNTech, après avoir déjà fourni 330 millions d’unités à l’Union européenne, s’est vu commander 1,8 milliard de doses supplémentaires. Un autre monde.
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