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Le Cac 40 s'est fait une grosse frayeur au lendemain des « minutes » de la Fed - Investir

Douche froide en Bourse au lendemain des minutes de la Fed. A Paris, le Cac 40 a plongé de 3,09% au plus bas de la matinée, à 6.560,74 points, sa deuxième plus grosse contreperformance en journée cette année, après celle du 19 juillet (-3,2%). En clôture, il parvient à limiter un peu les dégâts, finissant sur une perte de 2,43%, à 6.605,89 points, dans de gros volumes, supérieurs à 5,4 milliards d’euros sur les valeurs de l’indice.

On ne compte que quelques hausses dans le palmarès. Elles se concentrent une nouvelle fois sur Sanofi (+0,5%), mais aussi sur d’autres défensives comme Veolia Environnement (+0,4%), Engie (+0,1%) ou Air Liquide (+0,5%), qui a signé au passage un nouveau plus haut historique. Les valeurs du luxe et les cycliques payent les plus lourds tributs. Kering chute de plus de 9%, LVMH perd 6,3% et Hermès International 4,6%. Le secteur pâtit également des informations selon lesquelles la Chine envisage un plan de redistribution de la richesse avec la perspective d'une éventuelle augmentation des impôts sur les plus riches. ArcelorMittal abandonne 7% et TotalEnergies 3,7%. Le baril de Brent perd plus de 3%, sous les 66 dollars.

Toyota coupe dans sa production

Crédits photo : Juan Ignacio Roncoroni/EF/Sipa

Les craintes quant à un ralentissement de la croissance mondiale, sur fond de propagation du variant Delta, qui a maintenant un impact sur l’économie réelle, continuent en parallèle de peser sur la tendance. L’aggravation de la pénurie de puces électroniques a par exemple contraint le japonais Toyota à annoncer une coupe drastique dans sa production de voitures, ce à quoi réfléchit également l’allemand Volkswagen.

Même tendance sur les autres places européennes, en forte baisse, tandis qu’à New York, le rouge était également de mise avant que les indices ne tentent de se redresser, ce qui a participé à la remontée en Europe. Le Dow Jones perd 0,38% mais le S&P 500 grignote 0,05% après des replis de plus de 1% la veille.

Les leçons du Taper Tantrum

Dans le compte-rendu de politique monétaire de sa dernière réunion des 27 et 28 juillet, publié hier soir, on peut lire que « la plupart des participants ont jugé que, à condition que l’économie évolue globalement comme ils l’avaient prévu, il pourrait être approprié de commencer à réduire le rythme des achats d’actifs [actuellement de 120 milliards de dollars par mois] cette année. »  Si certains membres, d’ailleurs parmi les plus nombreux à voter cette année, préfèrent encore attendre 2022 pour engager le « tapering », les opérateurs ont vite considéré que l’idée a déjà fait son chemin.

Pour Sean Bandazian, analyste en investissement chez Cornerstone Wealth, interrogé par CNBC, « les minutes traduisent que la Fed est prête à accélérer son calendrier de réduction dans les mois qui viennent peut-être. La Fed et les spécialistes du marché ont tiré les leçons du Taper Tantrum [poussée subite des rendements américains en 2013, quand la Réserve fédérale avait annoncé son tapering]. Bien que nous nous attendions à moins de surprises cette fois-ci, il y a toujours des raisons de croire que nous verrons revenir la volatilité sur les secteurs très sensibles aux taux d’intérêt. »

La bonne nouvelle vient d’ailleurs de la sagesse des rendements obligataires aux Etats-Unis, celui à 10 ans cédant même 3 points de base, autour de 1,24%. Les dégagements en Bourse seraient bien plus forts dans le cas contraire.

Rendez-vous à Jackson Hole ?

Du côté du cabinet Capital Economics, on estime que la réduction des achats devrait commencer cette année, mais que les hausses de taux sont encore loin. « Une décision finale ne sera pas prise avant la réunion du FOMC de septembre au plus tôt et dépendra probablement d'un autre solide rapport sur l’emploi en août, mais le président de la Fed, Jerome Powell, pourrait désormais utiliser son discours de Jackson Hole la semaine prochaine pour laisser entendre ouvertement que la réduction des achats d’actifs est en bonne voie », écrivait dès hier soir l’économiste Andrew Hunter.

« Dans l'ensemble, nous nous attendons toujours à ce que le ralentissement des achats d’actifs dure neuf mois, ce qui, s'il commençait dans les prochains mois, avancerait une date de fin de seconde moitié de 2022. Quoi qu'il en soit, le compte-rendu a également clairement indiqué qu'une réduction anticipée ne signifie pas nécessairement que la Fed présentera des objectifs précis en matière de hausse des taux d'intérêt », poursuit M. Hunter. 

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