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Les difficultés de recrutement au plus haut - Les Échos

Publié le 12 juil. 2022 à 21:05

Dans le contexte inédit et incertain qui frappe l'économie, la note de conjoncture réalisée par la Banque de France auprès de 8.500 chefs d'entreprise, publiée ce mardi, apporte deux nouvelles rassurantes. D'abord, après avoir progressé en avril et surtout en mai, l'activité a résisté au mois de juin.

De ce fait, « je confirme mon estimation d'une progression de 0,25 % du PIB au deuxième trimestre », a indiqué Olivier Garnier, chef économiste de l'institut monétaire. Une performance en ligne avec le « scénario central » dévoilé le 21 juin, à savoir une hausse du PIB de 2,3 % en France cette année, proche de celle de Bercy (2,5 %).

Le deuxième message de la banque centrale concerne les prix : pour le deuxième mois consécutif, la part des chefs d'entreprise ayant augmenté leurs prix de vente a baissé en juin. Elle se maintient toutefois à un niveau inhabituellement élevé : la moitié des patrons disent avoir fait passer des hausses dans le bâtiment, 36 % dans l'industrie (davantage dans la chimie, l'industrie du bois ou du caoutchouc plastique) et 25 % dans les services. « En temps normal, moins de 5 % des dirigeants disent relever leurs prix », a rappelé Olivier Garnier.

L'industrie dans son ensemble tourne certes à 79 % de ses capacités de production avec même un taux d'utilisation supérieur à la moyenne historique dans la plupart des secteurs. Mais 59 % des entreprises restent confrontées à des difficultés d'approvisionnements (52 % dans le bâtiment). Si elles se sont dissipées dans l'habillement et la chaussure, les tensions restent vives dans l'automobile et la chimie. En juillet, les perspectives de ces deux secteurs se dégradent d'ailleurs, contrairement à la plupart des autres branches industrielles.

L'enquête montre aussi que les pénuries de main-d'oeuvre s'aggravent de mois en mois. En juin, 58 % des entreprises interrogées étaient concernées, soit une hausse de trois points sur un mois. C'est, selon la Banque de France, « le plus haut niveau jamais atteint » depuis le printemps 2021, date à laquelle la question a commencé à être posée. A l'époque, seuls 37 % des dirigeants étaient confrontés à ce problème.

Aujourd'hui, tous les secteurs sont touchés. Mais les difficultés de recrutements progressent davantage dans les services (+5 points) que dans l'industrie ou le bâtiment, atteignant même des records dans le conseil et la programmation, le travail temporaire ou le nettoyage (63 %). Entre le manque de bras et le retour du Covid, l'activité dans les services ne progresserait que « modérément » au mois de juillet. « La reprise a été riche en créations d'emplois », analyse Olivier Garnier.

S'ajoutent les problèmes persistants de formation et d'adéquation des profils à la demande. « Il faut traiter ce problème dès la rentrée de septembre », a martelé le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, aux Rencontres économiques d'Aix-en-Provence qui se sont tenues de vendredi à dimanche derniers. Après le pouvoir d'achat, la pénurie de main-d'oeuvre est d'ailleurs la deuxième urgence à laquelle le gouvernement entend s'attaquer.

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