
Après la déclaration de Bruno Le Maire samedi à l'Assemblée, le scénario d'un prix à la pompe, abaissé à 1,50 euro par litre à la rentrée, s'installe dans les esprits. Mais le calcul n'est pas aussi simple.
La remise sur le prix à la pompe mise en place depuis le 1er avril dernier pourrait passer de 18 centimes à 30 centimes d'euros (par litre) en septembre. C'est ce que le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a déclaré samedi devant l'Assemblée nationale.
Selon le calendrier présenté par le ministre, la ristourne sur le prix du carburant pourrait être relevée à 30 centimes d'euros par litre en septembre et maintenue au même niveau en octobre. Elle serait ensuite abaissée à 10 centimes en novembre et en décembre.
Ce qui laisse entrevoir un retour des prix à 1,50 euros par litre, soit le niveau de plafonnement demandé par les Républicains (LR). "En cumulant la ristourne du gouvernement et en additionnant avec cela l'aide qui est faite par le pétrolier Total de 20 centimes, on arrive à 50 centimes de diminution du litre d'essence en septembre et en octobre", a expliqué Pierre-Henri Dumont, député LR du Pas-de-Calais, à BFM TV, samedi.
"Nous avons eu raison de soutenir cette proposition d'avoir le carburant à 1,50 euros parce que nous y arrivons et les Français pourront nous remercier d'avoir persisté", s'est aussi félicitée Véronique Louwagie, samedi, après la déclaration de Bruno Le Maire.
Un calcul remis en cause
Pourtant, dans les rangs de l'opposition, ce calcul est largement remis en cause.
"Vous connaissez beaucoup de stations Total en zone rurale? Rarissime!", a affirmé Charles de Courson (groupe LIOT).
Avant de conclure: "Vous ne pouvez pas additionner les deux." Sans compter que les calculs sont faits sur la base des prix actuels. Or les tarifs du carburant pourraient très bien augmenter dans les prochaines semaines et les prochains mois.
Pour Yves Carra, le porte-parole de l'Automobile Club association, il faut aller plus loin. "La différence de prix entre certaines stations et les grandes surfaces, c'est 20 centimes. Donc on l'avait déjà la ristourne de 20 centimes si on choisissait bien sa station", a-t-il commencé sur notre antenne. Selon lui, seule une baisse des taxes prélevées sur le carburant permettra une baisse durable de son prix à la pompe.
Enfin, ce type de mesure ne semble pas bénéficier équitablement aux automobilistes selon leur niveau de vie. D'après une note du Conseil d'analyse économique, la remise sur le prix du carburant de 18 centimes mise en place depuis avril a davantage profité aux automobilistes les plus aisés. Grâce à ce coup de pouce, ces derniers ont économisé 18,50 euros sur un mois en moyenne, contre 9,50 euros pour les plus modestes.
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