Rapporté au nombre de salariés, cela représente 2,7 %, un taux au plus haut depuis la crise de 2008 mais légèrement inférieur à celui d’avant-crise (2,9 %). En outre, en se concentrant sur les seules entreprises de 50 salariés ou plus, la Dares note que « le taux de démission est actuellement parmi les plus élevés depuis 1993 : avec 2,1 % » mais inférieur à celui observé au début des années 2000 (2,3 % au 1er trimestre 2001).
Ce phénomène, auquel les deux ans de Covid-19 et les confinements inhérents ne sont pas étrangers, ne s’est pas accompagné d’une hausse du nombre de chômeurs, au contraire. En clair, les salariés qui ont démissionné l’ont fait pour des raisons économiques, personnelles mais en restant dans le monde du travail en tant que tels ou à leur compte.
« Embellie économique »
« Le taux d’emploi est lui aussi plus élevé qu’avant crise et continue de progresser pour toutes les tranches d’âge fin 2021 et début 2022, en dépit de la nette augmentation du taux de démission », explique l’étude du ministère du Travail.
80 % des démissionnaires de CDI au deuxième semestre 2021 ont trouvé un emploi dans les six mois qui suivent, selon des chiffres de la Dares. « Le marché du travail est dynamique. Cette hausse des démissions en est un symptôme, tout comme le fait que les employeurs qui veulent recruter ont plus de mal, et que l’activité de certains secteurs est limitée par manque de main-d’œuvre », rapporte dans Le Parisien Michael Orand, statisticien pour la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques.
La catégorie des 20-34 ans, qui a déjà intégré un schéma de carrière à multi-employeurs, est particulièrement concernée car elle a mieux intégré les tensions du marché du travail dans plusieurs secteurs comme la restauration, le bâtiment, le service à la personne en manque de main-d’œuvre, avec à la clé un meilleur salaire.
En conclusion, l’étude de la Dares indique que « le niveau élevé des démissions est à relativiser, au vu des difficultés de recrutement et de chiffres du chômage stables. Les difficultés de recrutement sont à des niveaux inégalés dans l’industrie manufacturière et les services, et au plus haut depuis 2008 dans le bâtiment ». Une situation qui crée des opportunités favorables pour les salariés déjà en poste et est susceptible en retour de conduire à des démissions plus nombreuses.
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